Christine Lagarde tente de rassurer sur la croissance française cette année

Elle souligne que l'acquis de croissance se situe à 1,4%. Elle maintient la prévision faite par François Fillon de 1,7% à 2%.

De combien sera la croissance française cette année ? La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait annoncé il y a quelques jours qu'elle serait finalement inférieure aux 2% initialement prévus. Le Premier ministre François Fillon avait ensuite donné une fourchette de 1,7% à 2% (contre 1,9% en 2007). Et ce mercredi, Christine Lagarde tente de tordre le coup aux pronostics les plus négatifs.

Invitée ce mercredi de Radio Classique, elle répond à ceux qui évoquent la perspective d'une croissance qui se limiterait dans la fourchette de 1,5 à 1,7% : "je crois que c'est très pessimiste parce qu'on a déjà un acquis de croissance de 1,4%, donc ce serait vraiment bien le diable si on allait qu'à 1,5" a-t-elle dit.

Priée de dire s'il y avait "la moindre chance" pour que la France équilibre ses finances publiques en 2012 comme elle s'y est engagée auprès de ses partenaires européens, Christine Lagarde a répondu : "Bien sûr j'y crois". "Je crois qu'on pourra y parvenir par cette espèce de ligne de crête qui va s'équilibrer entre d'une part des réformes extrêmement ambitieuses et d'autre part une maîtrise de la dépense publique", a-t-elle expliqué.

Elle cite notamment comme réformes en cours la Revue générale des politiques publiques (RGPP). Elle doit générer, selon elle, un "resserrement sur les missions fondamentales et exercées de manière efficace", la prochaine loi de modernisation de l'économie, la réforme de l'intéressement et de la participation, et la mise en oeuvre sur le plan législatif de l'accord de "flexisécurité" conclu par les partenaires sociaux en janvier.

Quant à l'avenir du Revenu de solidarité active (RSA), mécanisme de soutien aux bas revenus pour encourager le retour à l'emploi, Christine Lagarde considère "totalement prématuré et irresponsable" d'estimer qu'il serait abandonné en raison de son coût, souligné récemment par François Fillon qui l'a estimé entre deux et trois milliards d'euros, et alors qu'il a été annoncé que son expérimentation (actuellement dans 34 départements) se poursuit, ce qui implique qu'il n'est pas généralisé.

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