L'AG d'Atos a permis le renouvellement du conseil de surveillance

C'est Jean-Philippe Thierry, actuel PDG des AGF, qui présidera le nouveau conseil de surveillance. Les fonds Centaurus et Pardus ont obtenu la représentation qu'ils réclamaient au conseil.

Les actionnaires d'Atos Origin, réunis ce jeudi en assemblée générale (AG), ont voté en faveur de l'ensemble des résolutions permettant de renouveler le conseil de surveillance de la SSII. Ce nouveau conseil sera présidé, après cooptation, par Jean-Philippe Thierry, PDG des AGF, dont il doit abandonner la direction générale en septembre. Il remplace Didier Cherpitel, dont la révocation était réclamée depuis plusieurs semaines par les fonds Centaurus et Pardus, qui détiennent plus de 23% du capital.

Le conseil comprendra aussi deux représentants des fonds: Benoît d'Angelin, pour Centaurus, et Behdad Alizadeh, pour Pardus, deux personnalités indépendantes présentées par les fonds: Colette Neuville, présidente de l'Adam (Association de défense des actionnaires minoritaires) et Michel Combes, PDG de TDF, ainsi que deux personnalités présentées par la direction: Jean-François Cirelli, PDG de Gaz de France, et René Abate, ancien président du Boston Consulting Group.

Enfin, deux membres du précédent conseil de surveillance ont vu leur mandat être renouvelé: Vernon Sankey, ancien président de Reckitt & Colman, et Michel Soublin, ancien trésorier de Schlumberger.

L'assemblée générale s'est en tout cas tenue dans un climat apaisé, trois semaines après l'ajournement d'une précédente AG en plein conflit entre la direction de la SSII et ses principaux actionnaires, les fonds Centaurus et Pardus.

En plus de ses fonctions au conseil de surveillance, Michel Combes devrait prendre la tête du comité stratégique nouvellement créé. En échange, les fonds Centaurus et Pardus se sont engagés à ne pas procéder au démantèlement d'Atos et à ce que leurs deux représentants au conseil démissionnent si leur participation au capital venait à descendre sous les 5%.

Les fonds activistes réclamaient depuis plusieurs mois une représentation au conseil de surveillance ainsi qu'une revue de la stratégie du groupe visant à accélérer son plan de transformation et à créer plus de valeur pour les actionnaires. La direction d'Atos accusait quant à elle les fonds de vouloir mener une "prise de contrôle rampante" de la société.

Le titre Atos s'inscrivait en baisse de 2,01%, à 36,62 euros, à la Bourse de Paris vers 16h50.

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