Wall Street rassuré par le niveau d'inflation de mai

Les investisseurs américains sont rassurés. L'indice des prix à la consommation hors alimentation et énergie, publié vendredi, est conforme aux attentes. Cela écarte la menace d'inflation mais aussi le risque de remontée des taux d'intérêt. Du coup, Wall Street a terminé la séance en nette hausse. Le prix du baril de pétrole a par ailleurs reculé. Quant à l'euro, il a souffert du "non" irlandais au référendum sur le traité de Lisbonne.

Plus d'1% de hausse pour les indices américains vendredi. Si l'indice des prix à la conommation global (CPI) a augmenté plus que prévu, de 0,6%, le mois dernier - sa plus forte hausse depuis novembre dans le sillage de la flambée du pétrole- l'indice hors alimentation et énergie est quant à lui ressorti en hausse de seulement 0,2%, conforme au consensus. Cela a rassuré les investisseurs sur la menace d'inflation aux États-Unis et sur le risque de remontée rapide des taux d'intérêt. L'indice Dow Jones s'est ainsi adjugé 1,37% à 12.307,35 points et l'indice Standard & Poor's 500 a pris 1,50% pour terminer à 1.360,03 points. Quant au Nasdaq, il affiche un gain de 2,09% à 2.454,50 points.

Plusieurs performances solides ont aussi marqué la journée, à commencer par la banque d'affaires Lehman Brothers qui a rebondi de 13,7% à 25,81 dollars, les traders dénouant certaines positions vendeuses avant le week-end après cinq jours de baisse d'affilée de l'action. Du côté des valeurs technologiques, Microsoft s'est adjugé 2,94% à 29,07 dollars, les investisseurs se félicitant de l'abandon apparemment définitif du projet de rachat de Yahoo, jugé risqué pour le géant du logiciel.

Concernant les devises, le dollar a gagné du terrain face à l'euro, et affiché contre un panier de devises sa meilleure performance depuis 2005, la multiplication des craintes inflationnistes plaidant dans l'esprit des cambistes pour un tour de vis monétaire de la Fed cette année. La devise européenne a également souffert du "non" irlandais au référendum sur le traité de Lisbonne. La perspective d'une crise institutionnelle au sein de l'Union a fait un temps tomber l'euro à un plus bas d'un mois. La monnaie unique finit ainsi la semaine en baisse de 2,7% face au billet vert, son recul le plus marqué sur une semaine depuis janvier 2005. Vendredi soir, un euro s'échangeait contre 1,5381 dollar, en baisse de 0,37%.

Les cours du brut sont quant à eux retombés suite à la possibilité de voir l'Arabie saoudite accroître sa production pour favoriser une détente sur le marché du pétrole, après les records non loin de 140 dollars le baril inscrits la semaine dernière.L'Arabie saoudite a déclaré que la réunion entre pays producteurs et consommateurs qu'elle accueillera le 22 juin devra s'attacher à trouver une solution à l'actuelle flambée des cours pétroliers car celle-ci est susceptible de causer des dommages à l'économie mondiale. Le baril de WTI a cédé 1,37% à 134,86 dollars et le Brent a reculé de 1,35% à 134,25 dollars.

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