Pétrole : le baril dépasse les 132 dollars, les stocks américains baissent, l'Opep tente de calmer le jeu

A New York, le baril de WTI a dépassé ce mercredi la barre historique des 132 dollars. Le prix du baril de Brent a suivi le mouvement en franchissant les 130 dollars à Londres. Les stocks américains ont baissé plus que prévu. L'Opep se dit prête à faire un geste.

Les records se succèdent à un rythme accéléré pour le prix du pétrole qui a dépassé ce mercredi, pour la première fois, 132 dollars le baril à New York. Dans la foulée, le prix du baril de pétrole Brent, coté à Londres, a franchi de son côté les 130 dollars.

Cette envolée est alimentée par les chiffres hebdomadaires des stocks américains de pétrole brut diffusés comme chaque mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Contre toute attente, ils ont reculé de 5,4 millions de barils à 320,4 millions. Les stocks d'essence ont diminué de 800.000 barils. Les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont moins augmenté que prévu, de 700.000 barils. Parallèlement, le taux d'utilisation des capacités des raffineries a augmenté plus que prévu, de 1,3 point à 87,9%.

Face à ces tensions, l'Opep, l'organisation des pays exportateurs de pétrole, qui avait dit en début de semaine ne pas vouloir modifier son offre, s'est finalement fendu d'un communiqué. Elle annonce être disposée à agir en cas de besoin pour assurer un approvisionnement pétrolier approprié même si la hausse des cours est alimentée par des facteurs autres que le rapport entre l'offre et la demande.

Ce communiqué a été publié après un entretien entre le secrétaire général de l'Opep, Abdoullah al Badri, et le ministre vénézuélien du Pétrole, Rafael Ramirez.

Face à la flambée des prix, le ministre du pétrole saoudien avait déjà annoncé lundi que son pays envisageait d'augmenter sa production de 300.000 barils par jour pour répondre à la demande. Cette annonce avait été alors qualifié d'acte isolé.

Les prix du pétrole ont été multipliés par six depuis 2002 et ont doublé depuis l'an dernier. La demande croissante, en provenance de Chine et d'autres pays émergents, a considérablement fait monter les cours.

En France, alors que la grogne des pêcheurs - que menacent de rejoindre les routiers - grandit face à l'envolée des prix des carburants et que de nombreux ports sont bloqués, les représentants de la profession sont reçus ce mercredi par Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.