Nouveau record absolu du pétrole à 101,32 dollars le baril en Asie

Les prix du baril de pétrole ont brièvement touché un nouveau record ce jeudi dans les échanges électroniques en Asie, en se hissant à 101,32 dollars en raison des craintes persistantes concernant l'approvisionnement. Mais ils se sont quelque peu détendus dans la journée. Pour la sixième semaine consécutive, les stocks américains de pétrole brut ont été annoncés en nette progression.

Pour la sixième semaine consécutive, le Département américain à l'Energie (DoE) vient de faire état d'une progression des stocks de pétrole américains. Ceux-ci ont gagné 4,2 millions de barils à 305,3 millions de barils, lors de la semaine achevée le 15 février. Un chiffre qui dépasse les prévisions des analystes qui tablaient sur une hausse de seulement 2,4 millions. Une tendance qui s'explique par le fait que les Etats-Unis ont augmenté leurs importations de brut de 365.000 barils par jour, à 10,1 millions de barils par jour en moyenne la semaine dernière.

Les réserves d'essence se sont étoffées de 1,1 million de barils à 230,3 millions, soit deux fois plus que ce qui était prévu. Leur niveau ressort au-delà de la fourchette moyenne pour cette époque de l'année, souligne le DoE. Sur les quatre dernières semaines, la consommation des américains en produits pétroliers a été de près de 20,7 millions de barils par jour en moyenne, soit 1,1 % de moins qu'un an plus tôt.

Cette nouvelle progression des stocks du premier consommateur mondial de pétrole n'a pas manqué de mettre un coup de frein à la nouvelle flambée que connaissent les cours mondiaux. Ainsi, le baril de "light sweet crude" pour livraison avril perd 72 cents à 98,98 dollars, s'éloignant de son nouveau record enregistré jeudi.

Plus tôt dans la journée, les prix du baril ont brièvement touché en effet un nouveau sommet dans les échanges électroniques en Asie, en se hissant à 101,32 dollars en raison des craintes persistantes concernant l'approvisionnement, selon des courtiers.

Les prix du baril de pétrole avaient dépassé pour la première fois le seuil symbolique des 101 dollars mercredi à New York, en montant à 101,32 dollars, en raison de l'arrivée massive de fonds spéculatifs sur le marché. En clôture, le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars s'est établi à 100,74 dollars en hausse de 73 cents, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Après avoit touché ce record, le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril s'échangeait à 99,90 dollars, en hausse de 20 cents par rapport à la veille. Le prix du baril de pétrole Brent pour livraison en avril prenait 4 cents à 98,46 dollars le baril.

Pour de nombreux spécialistes, les prix du pétrole peuvent grimper encore plus haut. Notamment jusqu'à la prochaine réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) qui se tiendra le 5 mars. Les cours de l'or noir accelère leur mouvement de hausse en raison des spéculations faisant état d'une possible baisse de la production de l'Opep, qui fournit à elle seule 40% des approvisionnements mondiaux de brut.

Depuis lors, les investisseurs ne cessent de procéder à des achats massifs de pétrole, faisant fi des mises en garde des analystes, qui estiment que l'offre de brut est en train de se reconstituer. "Les inquiétudes concernant l'approvisionnement et les commentaires de membres de l'OPEP selon lesquels le cartel ne devrait pas augmenter sa production poussent le marché à la hausse", a estimé Kevin Norrish, analyste chez Barclays Capital, cité par l'Agence France Presse.

De fait, les vraies raisons de la ruée vers l'or noir semblent se trouver du côté des spéculateurs. Les fonds se sont tournés vers les matières premières, considérées comme des havres relativement sûrs. L'or tutoie ainsi son récent record historique de 936,92 dollars, les cours du blé évoluent près de sommets inédits et ceux du platine explosent. "Le pétrole a rejoint les métaux et les matières premières agricoles dans une course des prix due d'abord à la spéculation" et non aux fondamentaux, ont ainsi estimé mercredi les analystes de la banque Goldman Sachs dans une note.

Car la balance entre l'offre et la demande paraît moins critique que début janvier, quand le baril avait touché 100 dollars pour la première fois. Ainsi, les réserves pétrolières américaines se sont reconstituées, tandis que l'Agence internationale de l'énergie et l'Opep ont révisé à la baisse leurs prévisions de demande, anticipant un ralentissement économique américain.

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