La Fnaim annonce un "marché plat" en millieu d'année

Les prix de l'immobilier ancien en France, ainsi que les loyers, ont été stables au premier trimestre 2008. Malgré un léger ralentissement de l'activité, la Fnaim ne prévoit pas un effondrement.

"Il n'y a pas de crise de l'immobilier en France", assure René Pallincourt, président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), lors d'une conférence ce mardi 8 juillet. "Suite aux "subprimes", il y a bien une crise financière mondiale, mais la France subit seulement des dommages collatéraux".

Ces inquiétudes se traduisent par un ralentissement de la hausse des prix depuis 2004 sur l'ensemble du territoire. Mais "ce n'est pas un choc brutal", car en dépit de légères baisses au cours du troisième trimestre 2007 (-0,9%) et au cours du premier trimestre 2008 (-1%), les prix des logements anciens restent à la hausse, de 0,9% au deuxième. Sur un an, ils progressent en outre de 1,7% à fin juin. Les loyers subissent le même phénomène de stabilisation avec une progression de 1,4% au premier trimestre 2008 en rythme annuel.

L'autre "dommage" est un ralentissement de l'activité. La stabilité des prix ne profite pas au marché. Aujourd'hui, à cause de l'importance des taux d'intérêts, l'indice de solvabilité est plat (-0,1% sur un an). Une partie de la clientèle est exclue du crédit (durcissement des conditions d'octroi des prêts immobiliers), une autre partie est en attente de la baisse des prix. Le marché est empreint d'attentisme.

Des solutions sont apportées pour lutter contre ce pessimisme général. Trois grands éléments peuvent redynamiser le marché: la baisse des taux d'intérêts, le rallongement des durées de prêts (passant de 17 ans en moyenne à 25, 30 voire 35 ans pour optimiser le budget des ménages) et l'adoucissement des conditions de recevabilité des prêts.

Pour cela des mesures fiscales ont été mises en place. Le prêt à 0% du ministère du logement a été étendu, 20% des Français en bénéficient pour l'achat de nouveau et d'ancien. Une déductibilité sur la résidence principale a également été aménagée. Et seulement 6 à 7% des financements sont à taux révisables qui fluctuent uniquement dans une fourchette réduite.

René Pallincourt, optimiste et voulant éviter tout risque de panique, affirme qu'en 2008 il y a eu une baisse de 10 à 15% du nombre de transaction par rapport à l'année précédente. Mais 2007 était une année exceptionnelle en matière d'activité. Donc, même si la diminution est importante, il y a quand même eu 600.000 transactions cette année. "On vient de vivre dix ans de croissance ininterrompue. Aujourd'hui ce n'est pas une crise, juste une fin de cycle".

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