Nicolas Sarkozy favorable à un "fonds national pour la réindustrialisation"

Sur le site de l'ex-usine Metaleurop à Noyelles-Godault, le chef de l'Etat a proposé la création d'un "fonds national pour la réindustrialisation" des zones en reconversion.

Quelle politique industrielle pour la France ? Nicolas Sarkozy a "proposé" jeudi la création d'un "fonds national pour la réindustrialisation" des zones en reconversion, à l'occasion d'une visite sur le site de l'ex-usine Metaleurop Nord à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais). "On va en débattre, c'est une proposition que je lance. Je me demande si on n'a pas intérêt à demander aux entreprises d'investir dans un fonds national" pour ces sites, a lancé le chef de l'Etat.

Ce fonds serait "éventuellement abondé par l'Etat qui pourrait être un investisseur efficace", aux côtés des collectivités et des entreprises. "Personne ne devrait rester sur le carreau", a-t-il poursuivi. Evoquant le site de l'ex-usine Metaleurop, il a affirmé vouloir "que ce soit l'exemple d'une réindustrialisation réussie", soulignant qu'il "y aurait plus d'emplois dans trois ans qu'il n'y en avait avec Metaleurop".

Fermé en 2003 avec 830 salariés, le site Metaleurop, alors le plus pollué de France, est désormais dédié à la valorisation des déchets. Nicolas Sarkozy a assuré que quelque cinq cents emplois avaient été créés sur le site et que "plus de 1.800 devraient l'être dans les trois ans", sans préciser dans quelles conditions. "Ce qui s'est passé ici était inacceptable. L'entreprise avait pollué puis elle était partie, les gens étaient désespérés", a-t-il souligné. "Si on vous avait dit que cinq ans après (la fermeture), tout serait dépollué et un tiers des emplois serait recréé...", s'est-il félicité.

"Il n'y a pas de fatalité à la désindustrialisation. Si on réussit notre pari, on aura créé ici plus d'emplois qu'il n'y en avait avant", a dit le chef de l'Etat, assurant qu'"on ne laissera pas tomber ce coin de France". Il a précisé qu'il accueillerait prochainement à l'Elysée les élus des communes de la région pour évoquer la pollution sur l'ensemble de la zone et évoqué un "fonds de solidarité pour prendre en charge les dizaines d'employés de Metaleurop qui ne pourront pas de toutes façons être recasés". Nicolas Sarkozy a également promis de revenir sur le site "dans les deux ans qui viennent".

Par ailleurs, il a affirmé que le gouvernement proposerait au printemps au parlement de "prendre les dispositions nécessaires pour que les groupes soient appelés à se substituer à leurs filiales, pour exécuter l'engagement de réindustrialisation". "Ce qui s'est passé ici ne pourra plus se passer. Un groupe sera responsable du refus de sa filiale" d'assumer ses responsabilités de réindustrialiser. "Mon ambition est de faire de ce drame une réussite", a-t-il conclu.

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