Iberdrola : l'actionnaire ACS reconnaît des contacts avec EDF sur l'avenir du groupe espagnol

Le premier actionnaire du groupe espagnol de BTP, ACS, a reconnu ce mardi qu'il existait des contacts sur l'avenir du groupe énergétique Iberdrola, notamment avec le groupe français EDF.

Carlos March, premier actionnaire avec environ 20% d'ACS, lui même premier actionnaire avec 12% d'Iberdrola, a déclaré ce mardi, lors d'une conférence de presse, qu'il existait des "conversations ouvertes avec EDF et d'autres protagonistes du système électrique espagnol et international". Parmi ceux ci figurent "Gas Natural, RWE, E.ON et Repsol", selon Carlos March.

Le pétrolier espagnol Repsol a toutefois démenti à l'agence Reuters avoir eu de tels contacts. "Cette société n'a eu ni contacts ni conversations avec ACS ou ses principaux actionnaires au sujet d'éventuelles OPA dans le secteur de l'énergie espagnol", a dit le porte-parole.

Le groupe EDF, premier producteur d'électricité en Europe, a fait part implicitement de son intérêt pour Iberdrola, tout en ajoutant qu'il n'y avait rien de fait.

"Rien n'est encore décidé", a affirmé à Paris un porte-parole d'EDF, interrogé par l'AFP à propos de ses intentions sur Iberdrola. "Il existe une quantité de schémas possibles", a-t-il ajouté.

Le PDG d'EDF, Pierre Gadonneix, actuellement en déplacement en Chine, a rappelé lundi au Figaro que "le dossier Endesa a duré deux ans", et que donc "on peut parfaitement tabler sur dix-huit mois pour Iberdrola".

L'hypothèse d'une opération d'EDF sur Iberdrola est apparue ces derniers jours dans les médias, certains affirmant que le français et ACS vont s'allier pour se répartir les activités d'Iberdrola.

Le géant du BTP espagnol est aussi le premier actionnaire d'un autre groupe électrique espagnol, Union Fenosa, et ACS "conserve la volonté d'être un acteur de la restructuration prévisible du panorama énergétique" espagnol, a déclaré Carlos March.

Le secteur énergétique espagnol est bouillonnant. De 2005 à 2007, le pays a été tenu en haleine par une interminable bataille économique, judiciaire, diplomatique pour le contrôle d'un autre électricien espagnol, Endesa, impliquant notamment les groupes Gas Natural, E.ON, Enel et Acciona.

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