Philippe Parini devient le "superpatron" des Impôts et de la comptabilité publique

Le chef de l'Etat installe demain la nouvelle direction générale des finances publiques (DGFP). Issue de la fusion de la direction générale des impôts et de la direction générale de la comptabilité publique, cette direction aux 130.000 agents sera dirigée par Philippe Parini. Ce dernier avait été secrétaire général de Bercy lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l'Economie.

Demain, Nicolas Sarkozy sera à Bercy pour prononcer un discours sur la réforme de l'Etat. Le chef de l'Etat interviendra à l'issue du conseil de modernisation des politiques publiques qui aura arrêté plus d'une centaine de décisions intéressant à la fois l'organisation de l'Etat mais aussi ses politiques d'intervention. Le président de la République saisira aussi cette occasion pour saluer la création de la direction générale des finances publiques. Cette DGFP est le résultat d'un chantier souvent avorté ou reporté, à savoir la fusion des Impôts (DGI, 74.000 agents) et de la Comptabilité publique (DGCP, 55.000 personnes).

Selon nos informations, le patron de cette DGFP sera Philippe Parini. Ce receveur général des finances assure depuis octobre le rôle de coordonnateur de cette fusion. Il a également été secrétaire général de Bercy quand le ministre de l'Economie était un certain... Nicolas Sarkozy. Pour Vincent Drezet, du syndicat national unifié des impôts, il y a dans ce choix "un prolongement logique car Philippe Parini connaît la boutique. Avec lui, les discussions sont compliquées mais lui comme nous savons de quoi nous parlons".

Avec le choix de ce nouveau patron, la fusion DGI/DGCP franchit une nouvelle étape. Auparavant a été réglée la question de l'organigramme de cette nouvelle direction qui chapeautera trois sous-directions. L'une sera chargée de la fiscalité des particuliers et des entreprises, la deuxième traitera de la gestion publique aussi bien pour l'État que pour les collectivités locales, et c'est à la troisième qu'incombera le pilotage et la gestion des moyens. Le gouvernement a aussi accepté d'investir dans la réforme, environ 135 millions d'euros qui serviront à distribuer cette année une prime de 350 euros brut par agent et l'intégration ensuite de cette prime dans le régime indemnitaire.

Cette fusion commence aussi à avoir des traduction sur le terrain avec les noms des 12 premières villes (Sancerre dans le Cher, Etampes dans l'Essonne, la Côte Saint André dans l'Isère...), qui vont accueillir des SIP, c'est-à-dire les services des impôts aux particuliers. Ces SIP vont regrouper les services d'assiette qui gèrent l'impôt sur le revenu et la taxe d'habitation ainsi que les missions de recouvrement qu'assuraient jusqu'ici les trésoreries.

A terme, partout où il existait un centre des impôts il y aura un SIP. En zone rurale, où il n'y a avait qu'une trésorerie, cette dernière exercera les compétences d'assiette. De même, au niveau départemental les directions locales unifiées voient progressivement le jour. Elles regroupent les anciennes trésoreries générales et les anciennes directions des services fiscaux. Huit viennent d'être créées dont l'une a un poids particulièrement important, celle des Hauts de Seine, qui sera dirigée par Jean-Louis Bourgeon, car le PIB (produit intérieur brut) de ce département est équivalent à celui de la Hongrie.

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