Avions ravitailleurs : Boeing pourrait ne pas répondre au nouvel appel d'offre

L'avionneur américain pourrait ne pas répondre au nouvel appel d'offre du Pentagone portant sur la livraison de 179 avions ravitailleurs, selon le site Aviation Week.

Vers un nouveau rebondissement dans le dossier des avions ravitailleurs de l'US Air Force ? Selon l'hedomadaire américain spécialisé Aviation Week, Boeing pourrait en effet ne pas répondre au nouvel appel d'offre lancé par le Pentagone pour la livraison de 179 appareils. Le magazine, qui cite des sources proches du constructeur américain, explique que les hésitations de Boeing surviennent "alors que la division défense du groupe tente d'apporter une réponse aux nouveaux critères dans les temps impartis par le gouvernement". Les commentaires préliminaires des avionneurs en lice sont en effet attendus par le Pentagone cette semaine.

Ce retrait, s'il venait à se confirmer, laisserait donc le champ libre à EADS, la maison mère d'Airbus, et à son associé américain, Northrop Grumman. Les deux groupes avaient déjà décroché en février ce contrat d'une valeur de 35 milliards de dollars. Ce choix avait alors suscité une levée de boucliers, sous fond de protectionnisme, devenant un enjeu électoral en pleine campagne présidentielle.

Boeing s'était aussitôt empressé de contester ce choix du Pentagone. A la mi-juin, l'avionneur de Seattle obtenait satisfaction, le Government Accountability Office (GAO), l'équivalent américain de la Cour des Comptes, remettant en cause les conditions d'attribution de ce contrat. Cet avis consultatif avait alors été suivi par l'armée de l'air américaine et un nouvel appel d'offre avait donc été lancé le 9 juillet dernier.

L'enjeu est en tout cas de taille pour EADS. Car ce contrat ne marque qu'une première étape pour le groupe européen. A terme, ce sont près de 500 avions ravitailleurs qui devront être remplacés par l'US Air Force. Plus de 100 milliards de dollars sont en jeu. EADS espère ouvrir une première porte en s'immisçant sur un marché jusqu'à présent réservé aux groupes américains.

A la Bourse de New York, Boeing a été sanctionné par les investisseurs. Le titre a perdu ce lundi 1,83% à 66,62 dollars.

Du retard en Italie
Rome va réclamer des pénalités financières à Boeing pour son retard de trois ans dans la livraison de quatre avions ravitailleurs, prévue à partir de novembre 2005 et qui ne commencera que cette année. Des négociations sont en cours entre les deux parties sur la définition de ces pénalités. L'avionneur américain avait payé une amende au Japon l'an dernier pour un retard d'un an dans la livraison du premier de quatre "air tankers".

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