Le FMI estime que la croissance française ne dépassera pas 1,5% en 2008

Les prévisions de l'institution internationale divergent de celles de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui table toujours sur une croissance comprise entre 2 et 2,5% cette année.

Coup dur pour le gouvernement français. Alors que la ministre de l'Economie Christine Lagarde estime dans Le Parisien que la croissance française sera supérieure cette année au 1,9% atteint l'an dernier, le FMI vient à nouveau de réviser en baisse sa prévision de croissance pour l'Hexagone. Les économistes du Fonds estiment qu'elle ne dépassera pas 1,5% en 2008 alors qu'ils tablaient encore sur 1,6% il y a quelques semaines!

Même si "les turbulences sur les marchés financiers mondiaux n'ont à ce jour eu qu'un impact limité sur l'économie réelle" (...), "la montée des prix du pétrole, l'appréciation de l'euro et le ralentissement des perspectives économiques des partenaires commerciaux de la France freineront la croissance", indique le FMI. Les risques entourant les prévisions du Fonds tendent à s'équilibrer: la conjoncture internationale pourrait entraîner des performances moins bonnes que prévu, tandis qu'une plus forte reprise dans les secteurs de l'aéronautique et de l'automobile pourrait entraîner des résultats meilleurs qu'escompté.

Le FMI décerne en revanche un satisfecit au gouvernement de François Fillon pour son "programme de réformes structurelles ambitieux dans un grand nombre de domaines". Les économistes du Fonds estiment notamment que "la réflexion sur les modalités de revalorisation du salaire minimum (SMIC) et la fusion de l'organisme chargé de l'indemnisation du chômage et de l'agence pour l'emploi devraient contribuer à l'amélioration du fonctionnement du marché du travail". En revanche, le Fonds dénonce la "pause" dans l'effort d'assainissement des finances publiques.

Les administrateurs du Conseil d'administration du FMI estiment pour leur part que les difficultés de la France en termes de croissance "résident non pas dans une insuffisance de la demande interne, mais plutôt dans les rigidités qui brident l'offre et pèsent sur la performance du secteur extérieur". Ils soulignent que "l'élimination de ces rigidités rehausserait la productivité et stimulerait la croissance, et qu'elle contribuerait davantage, à terme, à l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages français que des mesures à court terme de soutien du revenu".

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