Les sites du groupe Doux, numéro un européen de la volaille, étaient perturbés ce vendredi par un mouvement de grève lancé par une intersyndicale (CGT-CFDT-CFTC-FO) pour réclamer des hausses de salaires. De source syndicale, les taux de participation était variable selon les 22 sites du groupe, pouvant aller jusqu'à 100% de grévistes dans certains établissement.

Selon la direction interrogée par l'Agence France Presse (AFP), le mouvement est suivi de façon "très variable, 2 sites seulement étant bloqués, d'autres pas du tout en grève, d'autres enfin comptant entre 10 et 20% de grévistes", a précisé Marine Champon, directrice de la communication. Les syndicats s'élèvent contre la proposition de la direction du groupe de revaloriser les salaires de 0,5% au titre de l'année 2008.

"Cela représente un gain de 4 euros mensuel, inconcevable pour la majorité des salariés qui considèrent cette proposition comme un manque de respect pour leur travail", a répondu à l'AFP Raymond Gouiffes, délégué CGT. Les syndicats avaient proposé une augmentation de 2,8% au 1er avril et 2% au mois de septembre. Ils annoncent une poursuite du mouvement la semaine prochaine. De son côté, la direction du groupe souligne les avancées accordées en plus de l'augmentation générale, dont une augmentation de 30 à 60% selon les types de production de la prime accordée aux "accrocheurs", une mise en place d'une prime de transport et de 6ème jour consécutif de travail.

"Nous avons pris en compte le contexte économique et financier de l'entreprise avec des résultats 2007 pas à la hauteur des espérances, en raison notamment de la hausse du prix des céréales, l'augmentation des coûts de l'énergie et la parité euro-dollar pénalisante pour un groupe exportateur", explique Marine Champon.

Le groupe volailler compte quelque 13.000 salariés dont 7.000 à l'étranger. 3.500 salariés sont employés dans une dizaine d'établissements du grand Ouest et 2.500 dans le Nord de la France.