L'action Pernod Ricard accuse de nouveau une baisse ce mercredi à l'ouverture de la Bourse de Paris, moindre par rapport à la dégringolade de la veille toutefois. A la clôture du marché parisien, le titre du groupe de vins et spiritueux a cédé 2,18% à 59,72 euros. Mardi, l'action avait lâché 6,44%. Depuis le début de l'année, le titre a perdu 25%.

Goldman Sachs a abaissé ce mercredi sa recommandation à "vendre", contre "neutre" auparavant, selon des sources de marché. Goldman Sachs a également abaissé son objectif de cours de plus de 23% à 55 euros. Les analystes de la banque estiment dans une note que la dégradation des perspectives de consommation sur des marchés clés comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie et la France, accroît le risque de ventes modérées de spiritueux sur le court terme.

Selon eux, les affaires avaient profité d'une croissance robuste au cours de la dernière décennie, alimentée par des marchés émergents solides et une tendance à la consommation de produits haut de gamme sur les marchés développés. Mais pour Goldman Sachs, cette tendance devrait observer une pause bientôt et, Pernod représentant un des titres les plus recherchés après l'acquisition du suédois Vin & Sprit, la banque l'a ajouté à sa liste d'actions à vendre "avec conviction".

Outre la dégradation de Goldman Sachs, Pernod Ricard est aussi victime de l'avertissement lancé par son homologue du secteur, l'américain Fortunes Brands. Le groupe de produits de grande consommation a abaissé lundi soir ses prévisions pour le deuxième trimestre et l'ensemble de l'année, arguant de la crise de l'immobilier, de la dégradation du moral des ménages et d'une augmentation inattendue de la fiscalité en Australie.