Après une année 2007 excellente, 2008 commence plus difficilement pour Michelin. Le chiffre d'affaires du groupe de pneumatiques ressort en baisse de 2,6% au premier trimestre, à 4,091 milliards d'euros. C'est nettement inférieur aux attentes, qui tablaient selon le consensus Reuters sur des ventes de 4,169 milliards d'euros.

Le fabricant de pneumatiques précise dans un communiqué que, hors effets de change, ses ventes ont augmenté de 2,9% sur les trois premiers mois de l'année.

Cette baisse du chiffre d'affaires s'explique, selon Michelin, par "un environnement moins porteur qu'attendu" et par le renchérissement du prix des matières premières, qui "s'est poursuivi tout au long du trimestre, qu'il s'agisse des matières dérivées du pétrole ou du caoutchouc naturel".

"Compte tenu de cette évolution récente, Michelin estime désormais à 600 millions d'euros, à taux de change constant (200 millions d'euros à parités courantes), le surcoût en 2008 par rapport à 2007", explique le groupe.

Face à l'envolée des cours du pétrole, Michelin avait déjà pris des mesures, en annoncant fin mars la mise en place d'une nouvelle grille tarifaire indexé sur les prix de l'or noir. Cette nouvelle grille entrera en vigueur à compter du 1er avril 2008 et sera appliquée au niveau mondial pour les pneus de véhicules de tourisme et de camionnettes vendus aux constructeurs automobiles.

Néanmoins, face à cet environnement difficile, le groupe a du revoir ses objectifs annuels à la baisse. Le groupe estime désormais que ses ventes nettes devraient être en croissance modérée et que son résultat opérationnel avant éléments non récurrents devrait approcher celui réalisé en 2007. "Le groupe maintiendra ses efforts en matière de réduction de coûts et de gains de productivité, dans le cadre de son plan Horizon 2010, afin de renforcer sa compétitivité".

A la Bourse de Paris, la sanction est sévère: à la clôture, le titre perd 9,18% à 60,62 euros.