La grève des enseignants jeudi alimente le débat sur le service minimum à l'école

Xavier Darcos évoque une loi pour obliger les enseignants à se déclarer grévistes. Le ministre du Travail souhaite qu'un "maximum de maires appliquent le service minimum" jeudi.

Comment faire oublier le mot d'ordre de la grève dans l'Education nationale jeudi - également jour de grève dans la Fonction publique -, à savoir les 11.200 suppressions de postes prévues à la rentrée? En multipliant les déclarations sur le service minimum. Le ministre du Travail Xavier Bertrand a souhaité mardi qu'"un maximum de maires applique le service minimum" dans les écoles le 15 mai.

"Il n'y a rien d'idéologique (dans cette mesure), tout est pragmatique: apporter une solution aux familles, a assuré le ministre sur i-télé. Le droit de grève constitutionnel est préservé, le droit des familles de trouver une solution pour la garde des enfants est aussi préservé. C'est une solution de bon sens".

Le ministre de l'Education Xavier Darcos a demandé aux maires d'organiser un service minimum d'accueil dans les écoles primaires jeudi, provoquant l'ire de nombreux élus, notamment de gauche. En particulier la position du maire de Paris, Bertrand Delanoë, est fustigée par l'UMP. "Nous allons montrer du doigt, parce qu'il le mérite et que son attitude est scandaleuse, le maire de Paris qui refuse obstinément" de mettre en place le service minimum, a promis mardi l'un de ses porte-parole Dominique Paillé.

Le service minimum à l'école a été expérimenté pour la première fois le 24 janvier. Xavier Darcos souhaite désormais aller plus loin, en demandant "aux enseignants de bien vouloir se déclarer (grévistes) 48 heures à l'avance pour que nous puissions nous organiser". Cette meseure fera "éventuellement l'objet d'une loi parce que c'est nécessaire que nous sachions quand et où les professeurs seront en grève", a déclaré le ministre mardi sur RMC. "A la fin du quinquennat, le service minimum d'accueil se sera imposé", a-t-il assuré.

Xavier Darcos avait annoncé le 24 janvier qu'il allait chercher un accord avec les syndicats sur le service minimum d'accueil mais, selon les syndicats, le ministère n'a fait aucune proposition de concertation depuis trois mois.

La grève dans l'Education pourrait être bien suivie jeudi, à l'appel de cinq fédérations d'enseignants (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT et Sud-Education), de deux syndicats de lycéens et trois organisations étudiantes, rejoints par le Snalc-Csen (syndicats du secondaire), la Fep-CFDT (enseignement privé), le Snetaa-Eil (enseignement professionnel) et une intersyndicale de l'enseignement supérieur et de la recherche.

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