Le transport aérien mise sur "l'aviation durable"

Le transport aérien veut lutter contre la pollution mais dénonce les mesures de fiscalité écologique trop lourdes.

Au salon de Farnborough, la guerre du CO2 fait rage. Le gratin de l'industrie aéronautique et du transport aérien a réaffirmé son engagement à lutter contre le réchauffement du climat. Les groupes du secteur ont donc vanté leurs progrès en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Parmi les principales annonces, le canadien Bombardier a présenté un appareil de 110 à 130 places promettant une consommation de carburant réduite de 20% par rapport aux concurrents. L'investissement initial essentiel au lancement de sa CSeries se chiffre à 2,5 milliards de dollars. De leur coté, British Airways et le motoriste Rolls-Royce veulent développer des carburants alternatifs. Par ailleurs, Airbus a signé un protocole d'accord avec la Convention des Nations Unies sur la biodiversité (CBD), dans lequel il s'est engagé à soutenir la "vague verte", une campagne de sensibilisation des enfants à l'environnement. Enfin, Boeing présente son 787 Dreamliner comme référence en termes de consommation de carburant.

Avec l'explosion des prix du pétrole, c'est un bon moyen de faire des économies, pourtant ces "avions verts" ont un coût non négligeable. Tout en soulignant leur implication et leurs lourds investissements dans le développement de technologies "vertes", les responsables du secteur s'en sont pris aux gouvernements de la planète, en les accusant d'entraver leurs efforts en multipliant les mesures de fiscalité écologique, alors que la flambée des prix du pétrole menace d'asphyxier les compagnies aériennes.

En effet, les eurodéputés ont voté la semaine dernière un projet de loi plafonnant les émissions autorisées de CO2 des compagnies aériennes à partir de 2012 en les obligeant à payer en partie pour la pollution générée.

Lors d'un forum organisé mercredi 16 juillet, le directeur général de l'Association Internationale du Transport Aérien (lata), Giovanni Bisignani accuse l'Europe d'être "obsédée par la mise en place de mesures punitives, au lieu d'encourager l'investissement dans les nouvelles technologies ou les carburants alternatifs. Tout ce que je vois, c'est une ruée pour imposer des mesures fiscales punitives".

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