Infineon face à des changements radicaux

Le groupe allemand de semi-conducteurs est sur le point de changer de patron, avant peut-être de se trouver un nouveau port d'attache.

Décidément, Infineon a du mal à se stabiliser. D'après Der Spiegel, Klaus Wucherer, 63 ans, pourrait succéder pendant une période intérimaire à Wolfgang Ziebart. Il siège depuis huit ans au conseil de surveillance d'Infineon et était membre, jusqu'au début de l'année, du directoire de Siemens.

Wolfgang Ziebart qui a pris en 2004 la présidence de l'ancienne filiale de Siemens déjà en crise à l'époque, tire les conséquences d'une perte de confiance de la part du conseil de surveillance. Il devrait quitter l'entreprise au 30 juin. Une réunion du conseil de surveillance d'Infineon est prévue le 31 mai, date à laquelle le nom de son successeur devrait être annoncé.

Depuis qu'il est entré en Bourse en 2000, Infineon n'est jamais devenu la success-story attendue. La volatilité de son activité de mémoires DRAM a entraîné plus de bas que de haut.

Les analystes lui reprochent de surcroît d'avoir en permanence des éléments exceptionnels qui maintiennent ses comptes dans le rouge. Il y a deux ans, son patron avait décidé de mettre en Bourse sa division de puces rebaptisée Qimonda pour réduire la volatilité. Mais les difficultés du secteur ont fait plonger le cours de sa filiale bien en dessous de son cours d'introduction. L'an dernier, Infineon a décidé de rompre le cordon le plus vite possible et de se concentrer sur les circuits logiques.

Une réorientation qui commence à porter ses fruits puisque malgré la faillite des activités mobiles de BenQ, son plus gros client à l'époque, Infineon est monté en 2007 de la huitième à la quatrième place du marché des fournisseurs de puces pour mobile d'après une étude de la société iSupply. Une raison peut-être qui incite le conglomérat russe Sistema à s'intéresser à Infineon. Dans un entretien à notre confrère Handelsblatt, le patron de la société russe l'a jugé une cible intéressante. Une autre solution à l'étude par son conseil de surveillance serait une fusion avec NXP, l'ancienne division semi-conducteurs de Philips, aujourd'hui propriété de KKR.

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