Nicolas Sarkozy s'appuie sur l'AGV d'Alstom pour justifier sa politique industrielle

Présent à La Rochelle pour la présentation de l'Automotrice à Grande Vitesse d'Alstom, le chef de l'Etat a martelé que le renouveau d'Alstom est notamment le fruit d'un choix de politique industrielle en France, et en Europe.

Nicolas Sarkozy a rendu hommage mardi au "renouveau" d'Alstom, lors d'une allocution prononcée avant le lancement du nouveau train à grande vitesse du groupe industriel, AGV mardi, à La Rochelle. "Ce lancement de l'AGV marque l'aboutissement du renouveau d'Alstom. Un renouveau qui survient après une crise terrible en 2004 qui menaçait l'existence même de l'entreprise", s'est félicité le chef de l'Etat. L'Automotrice à Grande Vitesse pourra rouler à 350 km/h voire 360 km/h, avec une consommation d'énergie plus réduite que ses concurrents, selon Alstom.

"Le renouveau d'Alstom est aussi le fruit d'un choix important de politique industrielle, en France et en Europe, c'est le choix d'une industrie puissante contre une certaine conception de la politique de concurrence", a déclaré le président de la république, insistant sur la nécessité de maintenir un tissu industriel en France. "L'industrie n'est pas finie, l'industrie est essentielle à l'économie d'un pays riche autant qu'à celle d'un pays émergent", a insisté Nicolas Sarkozy, qui en a profité pour dénoncer les effets négatifs de l'euro fort sur l'activité des industriels.

Cette déclaration intervient alors que la veille, Nicolas Sarkozy avait annoncé que l'Etat était près à investir pour sauver les emplois en Moselle, sur le site de Gandrange, propriété d'Arcelor Mittal. Il avait d'ailleurs cité l'exemple du sauvetage d'Alstom en 2004, grâce aux deniers de l'Etat français. Pour mémoire, le chef de l'Etat avait également promi en mars 2007 d'utiliser la même technique de sauvetage par soutien financier massif de l'Etat pour Airbus...

Un pas vers l'AGV en France
Le PDG d'Alstom, Patrick Kron, a annoncé lors de cette cérémonie de présentation du nouveau train à grande vitesse que la SNCF, Alstom et Réseau ferré de France (RFF), propriétaire du réseau national, se sont mis d'accord pour faire rouler des trains en France "au-delà de 350 km/h", contre 320 km/h maximum aujourd'hui, la vitesse du TGV Est. "360 km/h, c'est 1.000 km en trois heures" a souligné Patrick Kron. Jusqu'à maintenant, cetet perspective de vitesse accrue se heurtait au problème du coût d'entretien des voies, qui augmentent avec la vitesse des convois. Le président de RFF Hubert Du Mesnil, interrogé à Paris, a d'ailleurs indiqué que les études menées à la suite de cet accord "prendront en compte les impératifs du développement durable (bruit, consommation d'énergie, impact sur l'environnement) ainsi que les possibles marchés de la très grande vitesse à l'international" auxquels RFF rêve de s'associer.

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