Eric Woerth défend son projet sur la mobilité des fonctionnaires

Le ministre du Budget et de la Fonction publique, intervenant sur France Inter, estime que les "5%" de fonctionnaires qui changent d'affectation aujourd'hui, ce n'est "pas suffisant".

Eric Woerth, le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, qui présente aujourd'hui en Conseil des ministres un projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires (lire "La Tribune" édition papier de ce jour), a estimé sur France Inter que "il y a aujourd'hui 5% des fonctionnaires qui changent de poste, ce n'est pas assez, (...) il faut fluidifier, c'est bon pour la fonction publique, c'est bon pour les fonctionnaires".

Le projet de loi prévoit notamment un "droit à la mobilité" et une "indemnité de mobilité" pour les fonctionnaires qui souhaiteraient changer de lieu ou d'administration d'affectation, le cumul d'emplois à temps incomplets, le recours possible à l'intérim pour des missions de remplacement et l'institution d'un "pécule de départ", dont le montant ne pourra pas excéder deux ans de rémunération, pour les agents souhaitant quitter la fonction publique pour un projet personnel.

"La philosophie du texte, c'est de permettre aux fonctionnaires d'avoir une carrière, un parcours professionnel plus facile à réaliser", a déclaré le ministre. Certes, mais cette réforme s'inscrit aussi dans la suite de la logique gouvernementale d'avoir une fonction publique plus resserrée en termes d'effectifs. Ainsi, dans le budget 2009, il est prévu de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, soit 35.000 postes environ.

"J'avais demandé aux patrons de ressources humaines des ministères de faire la liste de ce qui empêchait à quelqu'un d'accomplir une vie professionnelle normale, et en même temps, ce qui bloquait pour une administration le fait d'avoir la bonne ressource humaine au bon moment. Nous avons comme ça fait la liste d'une quinzaine de mesures et ces mesures nous les présentons ce matin au conseil des ministres", a ajouté Eric Woerth.

"Il y aura toujours un statut de la fonction publique, heureusement", a-t-il affirmé, tout en estimant que celui-ci devrait "évoluer". "Je pense à une fonction publique de métiers plutôt qu'à de grands corps", a-t-il ajouté en citant notamment la réforme menée au Canada.

"On a beaucoup consulté, il y a beaucoup de rapports partout, il faut les utiliser, la RGPP c'est l'utilisation de tous ces diagnostics", a-t-il dit, parlant de la Réforme générale des politiques publiques.

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