Législatives anticipées les 13 et 14 avril en Italie

Le président italien a annoncé la dissolution du parlement pour sortir de la crise politique actuelle. Des élections législatives auront lieu les 13 et 14 avril, Silvio Berlusconi étant d'ores et déjà donné comme probable vainqueur face à une gauche menée par le maire de Rome, Walter Veltroni.

Le "Cavaliere" a gagné la première manche. Le chef de l'Etat italien, Giorgio Napolitano, a dissous ce mercredi le parlement, ouvrant la voie à des élections anticipées en avril deux ans seulement après les dernières législatives, a annoncé le porte-parole de la présidence. Et le conseil des ministres, réuni en début d'après-midi, a fixé les élections aux dimanche 13 et lundi 14 avril.

A la suite de la démission de Romano Prodi, qui continue à expédier les affaires courantes, Giorgio Napolitano avait chargé le président du Sénat, Franco Marini, de tenter de former un gouvernement de transition, le temps de réformer une loi électorale porteuse d'instabilité. Mais les sondages lui étant favorables, Silvio Berlusconi, chef de l'alliance de la droite, a exigé des élections anticipées au plus tôt, torpillant les efforts de Franco Marini, qui a dû jeter l'éponge lundi soir, ne laissant plus guère de choix au chef de l'Etat.

Le scrutin se déroulera dans le cadre de la loi électorale controversée adopté en 2006 à l'initiative de Silvio Berlusconi avant qu'il ne soit battu d'un cheveu par Prodi. "Nous y voici, aux urnes", titrait mardi Il Giornale, quotidien de Paolo Berlusconi, le frère d'"Il Cavaliere", que les sondages donnent vainqueur avec une grande constance.

A 71 ans, le magnat de la presse, première fortune de la Péninsule, deviendrait ainsi le 62ème président du Conseil depuis la seconde guerre mondiale et prendrait sa dernière revanche sur Prodi. Celui-ci a renoncé à conduire la gauche à la bataille, passant le flambeau au maire de Rome, Walter Veltroni, qui ne s'attendait pas à un baptême du feu si soudain mais refuse de s'avouer vaincu.

"Je ne crois pas aux Cassandre ni aux sondages", assure-t-il. Quel que soit le vainqueur du futur scrutin, de nombreux économistes pensent que l'Italie restera politiquement instable tant que ne sera pas modifiée la loi électorale basée sur la proportionnelle.

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