L'entrée en vigueur, le 1er janvier, de l'interdiction de fumer dans les lieux publics fait des heureux. C'est le cas d'une PME de la Vienne, PlymoVent, qui propose des cabines pour fumeurs pour des restaurants, des hôtels, des casinos et même des entreprises. Elle est la filiale française du groupe suédois du même nom, leader mondial dans le domaine de l'extraction de la pollution industrielle à la source (mécaniques, soudure, gaz d'échappement, huile).

Lucien Noth, président de PlymoVent France, a anticipé ce nouveau marché dès l'annonce du décret. Le groupe suédois produisant déjà des cabines pour fumeurs depuis cinq ans, par l'intermédiaire d'une firme néerlandaise, il a pris la décision de les importer en France et espère en vendre "une centaine cette année, peut-être même plus". Il mise ainsi sur un chiffre d'affaires "d'un million d'euros" pour les seules cabines alors que son chiffre d'affaires s'est élevé en 2007 à 1,7 million d'euros.

Sous le nom de "Smoke'n go", ces cabines entièrement vitrées, avec structure en aluminium, existent en trois versions: Mezzo (4 à 5 personnes), Espace (6 à 7 personnes), la plus vendue, et Plazza (12 à 14 personnes), et coûtent entre 12.000 et 20.000 euros. Equipées d'un système d'épuration de l'air, de récupération des cendres et des mégots (1.000 au maximum), et de filtres électrostatiques et à charbon actif, ces cabines capturent et détruisent la fumée.

"Douze cabines sont déjà en fonction et nous avons reçu quinze commandes en un mois et demi. J'ai cinq à six contacts quotidiens", se réjouit Lucien Noth. "De plus, elles sont équipées de portes coulissantes exigées par la législation française", souligne le responsable. Plusieurs sociétés intéressées par ce marché "ont disparu devant les difficultés".

Cette nouvelle activité devrait permettre la création d'une douzaine d'emplois. "Il va nous falloir dix personnes pour la diffusion, l'installation et la maintenance". Quatre à cinq interventions sont nécessaires par an. "Le marché est important. Dix cabines sont installées chaque mois depuis deux ans au Danemark. Il y en a 2.000 en Europe, et avec la France qui est un plus grand pays, le nombre va vite augmenter", conclut Lucien Noth.