Delanoë réussit son Paris en s'offrant une large victoire

La majorité du maire sortant conserve ses douze arrondissements et devient largement majoritaire en voix.

Un triomphe ! Sept ans après avoir conquis douze des vingt arrondissements de Paris, tout en étant minoritaire en voix sur l'ensemble de la capitale, Bertrand Delanoë a remporté, hier, une victoire éclatante. La majorité du maire (PS) sortant conserve facilement les douze arrondissements qu'elle dirigeait. Et sur l'ensemble de la capitale, elle est, cette fois, largement majoritaire en voix (57,7 % des suffrages exprimés). Bertrand Delanoë disposera d'une majorité absolue au Conseil de Paris, sans même l'apport des neuf élus des Verts, qui avaient fusionné leurs listes avec celles de la gauche plurielle entre les deux tours.

"Ce soir, le rassemblement des forces progressistes accroît très sensiblement sa légitimité dans les douze arrondissements qu'il dirigeait et amplifie nettement sa représentativité dans les huit autres", a déclaré ce dimanche soir Bertrand Delanoë. Le maire (PS) sortant a tenu à saluer son adversaire UMP Françoise de Panafieu, "dont l'engagement comme représentante d'un grand courant politique a contribué à notre débat pluraliste". Il a également salué la chef de file MoDem, Marielle de Sarnez, dont il "respecte la démarche".

"Plus que jamais, nous prendrons appui sur ce que nous avons déjà entrepris afin que Paris, acteur de la civilisation urbaine, relève le grand défi du XXIe siècle, l'investissement dans la recherche et dans l'innovation pour gagner la bataille de l'emploi", a-t-il ajouté.

Pour la droite parisienne, cette deuxième défaite de suite risque de laisser des traces durables. Françoise de Panafieu subit un échec cuisant. La candidate à la mairie de Paris l'a emporté sans gloire dans le 17e arrondissement, devant la socialiste Annick Lepetit. La surprise est venue du 8e, où le maire sortant, François Lebel, a sèchement battu Pierre Lellouche, candidat officiel de l'UMP, qui avait quitté l'arrondissement voisin, le 9e, aujourd'hui solidement acquis à la gauche.

Françoise de Panafieu a affirmé hier soir qu'on était "loin de la vague rose qui était annoncée" et que "Paris résiste".

La chef de file de l'UMP a également annoncé qu'elle abandonnait la présidence du groupe UMP au conseil de Paris. Phillipe Goujon, le président de l'UMP à Paris, élu difficilement, hier, maire du XVe, pourrait lui succéder. A moins que l'UMP fasse le choix d'un homme neuf - cela pourrait être l'ancien ministre des Sports Jean-François Lamour - ou d'une femme neuve - par exemple, la ministre de la Justice Rachida Dati.

Autre battu de ce second tour : le Modem. Sa chef de file, Marielle de Sarnez, est seule élue. Elle qui avait choisi de maintenir ses listes dans les trois arrondissements où elle était en mesure de le faire, va devoir faire face à une forte contestation interne. Délaissé par Bertrand Delanoë, le Modem n'a pas réussi à peser sur ce second tour.

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