Wall Street termine sans direction après le PIB américain

Les places américaines ont clôturé sans tendance ce vendredi après les chiffres en demi-teinte du PIB américain et la chute des résultats de Chevron. Le Dow Jones gagne ainsi 0,18% à 9.171 points, le Nasdaq cède 0,29% à 1.978 points et le S&P 500 prend 0,07% à 987 points.

Wall Street a cherché la réaction à adopter après la publication ce vendredi des chiffres du Produit intérieur brut (PIB) américain, pouvant être interprétés de différente manière. Après avoir ouvert en légère hausse, les indices new-yorkais sont repassés dans le rouge avant de revenir en territoire positif. Ils terminent finalement sans direction. Les investisseurs ont en effet hésité entre la contraction moins importante que prévu de l'activité au deuxième trimestre et la révision à la hausse de l'ampleur de la récession sur les trois premiers mois de l'année. En outre, les résultats de Chevron et de Disney sont également mitigés.

A la clôture, le Dow Jones gagne ainsi 0,18% à 9.171 points, le Nasdaq cède 0,29% à 1.978 points et le S&P 500 prend 0,07% à 987 points. Le Dow affiche une hausse de 8,6% en juillet, sa meilleure performance depuis 1989. Quant au Standard & Poor's 500, il enregistre ainsi son cinquième mois consécutif de progression, du jamais vu depuis 1938.

Sur le front des statistiques, le Produit intérieur brut (PIB) américain a reculé pour un quatrième trimestre consécutif, une première depuis la création de cette série statistique en 1947. Entre avril et juin, la première économie mondiale s'est contractée de 1% en rythme annuel, alors que les économistes misaient en moyenne sur un repli de 1,5%. Cette bonne surprise est cependant à relativiser car, dans le même temps, la contraction enregistrée au premier semestre a été revue à la hausse, passant de -5,5% en estimation initiale à -6,4%. Il s'agit du plus fort recul de l'activité enregistré depuis 1982. En outre, la consommation des ménages a reculé de 1,2% sur la période, alors qu'elle avait progressé de 0,6% sur les trois premiers mois de l'année. Cette dernière est le moteur principal et traditionnel de la croissance américaine.

Par ailleurs, l'indice PMI des directeurs d'achats du secteur manufacturier de la région de Chicago a progressé en juillet, atteignant 43,4 points contre 39,9 en juin. Ce chiffre conforme aux estimations des économistes traduit un ralentissement de la contraction de l'activité de l'industrie dans cette région du nord-est des Etats-Unis. Le PMI de Chicago atteint ainsi son meilleur niveau depuis septembre 2008.

Du côté des valeurs, Chevron prend 2,61% à 69,47 dollars après avoir publié ce vendredi des résultats mitigés, mais profitant du net rebond des cours du pétrole. Le bénéfice net de la deuxième compagnie pétrolière américaine a plongé de 71% au deuxième trimestre, tombant à 1,75 milliard de dollars. Par action, cela représente 87 cents, là où les analystes attendaient 95 cents. Le chiffre d'affaires a été divisé par deux sur la période, à 40,20 milliards de dollars, en raison du fort repli des cours du pétrole sur un an. Il est cependant nettement supérieur au consensus des marchés (33,41 milliards). Ses concurrentes Exxon Mobil (-0,47% à 70,39 dollars) et ConocoPhillips (+1,20% à 43,71 dollars) ont pour leur part livré cette semaine des performances trimestrielles jugées décevantes par les investisseurs.

Walt Disney chute de 4,20% à 25,12 dollars. Le groupe américain de médias et de tourisme a accusé une baisse de 26% de son bénéfice net au titre de son troisième trimestre, à 954 millions de dollars. Le bénéfice par action (BPA) ressort légèrement au-delà des attentes des opérateurs, à 52 cents hors exceptionnels, contre 50 cents escomptés. En revanche, le chiffre d'affaires déçoit. Il a reculé de 7% sur la période, à 8,6 milliards de dollars alors qu'il était attendu à 8,81 milliards.

Constellation Energy abandonne 1,14% à 28,70 dollars. Le producteur d'électricité a pourtant relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année, misant sur un BPA compris entre 3,10 et 3,20 dollars. Sa précédente fourchette allait de 2,90 à 3,20 dollars. En outre, le groupe a dépassé le consensus au deuxième trimestre. Ses profits ont certes chuté à 28 millions de dollars, impactés par de nombreux éléments non récurrents. En les excluant, le bénéfice par action s'établit à 1,08 dollar, bien au-delà des 76 cents anticipés par les analystes. Le chiffre d'affaires a chuté à 3,86 milliards de dollars, lui aussi supérieur aux attentes (3,57 milliards). Mais les marchés sanctionnent ce vendredi le nouveau retard d'un mois de l'examen de son rapprochement avec EDF, qui souhaite acquérir la moitié des activités nucléaires de Constellation pour 4,5 milliards de dollars.

Enfin, ITT Corporation grimpe de 2,34% à 49,40 dollars. Le conglomérat industriel a fait état d'un léger repli de 9% de ses profits au deuxième trimestre, à 201 millions de dollars. Par action, ils s'élèvent à 1,06 dollar hors exceptionnels, contre seulement 89 cents attendus par les opérateurs. Ses ventes ont reculé de 9%, à 2,8 milliards de dollars, légèrement au-delà du consensus (2,7 milliards). Par ailleurs, le groupe spécialisé notamment dans les équipements militaires prévoit un BPA allant de 3,50 à 3,70 dollars cette année, alors qu'il tablait précédemment sur une fourchette comprise entre 3,20 et 3,60 dollars.

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