LVMH chute malgré son exercice 2010 record

LVMH a annoncé ce vendredi des résultats annuels 2010 records, portés par le vigoureux rebond des marchés du luxe lié à une dynamique asiatique puissante et aux très importants flux touristiques venus doper la demande dans les marchés matures. Le titre a été la plus forte baisse du CAC 40 de la séance.
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Le géant mondial du luxe LVMH, propriétaire de la griffe Louis Vuitton, du champagne Moët et Chandon ou des parfums Christian Dior, qui s'est illustré fin 2010 en entrant par surprise et pour près de 20% dans le capital de son petit concurrent Hermès, a vu l'an dernier ses ventes annuelles franchir pour la première fois la barre des 20 milliards d'euros, à 20,320 milliards, en progression de 19%, chiffre légèrement inférieur au consensus des analystes.

Rendu exigeants par les dernières annonces de la sociétés et après une progression boursière de près de 50 % sur les 12 derniers mois, le marché sanctionne cette publication considérée sans "bonnes surprises". En outre, les perspectives, quoique présentées comme "excellentes", n'ont pas été chiffrées par le groupe. Plus forte baisse du CAC 40 durant toute la séance, le titre lâchait 2,44 % à la clôture

En données comparables, la croissance des ventes est ressortie à 13% sur l'année et à 13% sur le seul quatrième trimestre, faisant mieux que les 11% attendus par les analystes sur les trois derniers mois de l'année.Le résulat opérationnel courant a grimpé de 29%, passant pour la première fois le cap des 4 milliards d'euros, à 4,321 milliards, en ligne avec les attentes des analystes (4,363 milliards), faisant progresser la marge opérationnelle de 1,6 point à 21,3%, un chiffre proche du record de 21,6% atteint en 2007, avant l'éclatement de la crise financière. Le "cash flow" disponible a lui aussi atteint un niveau record, dépassant 3 milliards d'euros.

Des performances qui s'annoncent encore meilleures en 2011

LVMH, qui ne donne pas de prévision pour l'année 2011, évoque dans un communiqué un "grand millésime" pour le groupe et indique, comme à l'accoutumée, vouloir "renforcer son avance mondiale" sur ses marchés. Commentant ses résultats, Bernard Arnault a précisé ce matin lors de la présentation des résultats qu'il s'attendait à ce que les performances de l'exercice en cours soient meilleures que celles de 2010.

Toutes les divisions du groupe, hormis les parfums et cosmétiques (+9%,) ont connu des croissances organiques à deux chiffres en 2010. Les vins et spiritueux ont vu leurs ventes progresser de 13%, tout comme la mode-maroquinerie. Louis Vuitton, division phare et principal centre de profit du groupe comptant pour plus de la moitié de son résultat opérationnel, a connu une "année record", indique LVMH sans plus de précision.

Un dividende de 2,10 euros

La distribution sélective (Sephora, DFS) signe une hausse de 14% tandis que la palme revient à la division des montres-joaillerie, très touchée par la crise en 2009, et dont les ventes rebondissent de 21%.

Le résultat net, qui intègre la plus-value réalisée sur les premiers 17% du capital acquis par LVMH dans Hermès , dont LVMH détient aujourd'hui 20%, est ressorti à 3,032 milliards d'euros, en progression de 73%. Fort de ces chiffres, le groupe proposera à ses actionnaires le versement d'un dividende en hausse de 27% à 2,10 euros.

Jeudi, Hermès a fait état d'une croissance de ses ventes de 25,4% l'an dernier. Sa marge, selon ses indications, pourrait dépasser les 27%.

Sur le dossier Hermès justement alors que le ton se fait moins belliqueux entre les deux parties, Bernard Arnault a indiqué vouloir être un actionnaire "pacifique mais pas passif". Les familles actionnaires de Hermès sont prévenus.

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