Géothermie : « Equans a une solution qui peut stocker la chaleur de l'été pour l'hiver et le froid de l'hiver pour l'été » (Jérôme Stubler, PDG)

ENTRETIEN- Plus d'un an après avoir été cédé par Engie à Bouygues, Equans monte en puissance sur les métiers de la décarbonation et du numérique. En témoigne l'annonce ce lundi du lancement de sa nouvelle offre baptisée Carbon Shift qui vise à aider les entreprises à réduire leurs émissions de CO2 en leur proposant une offre multi technologique. Pour La Tribune, Jérôme Stubler détaille la stratégie de cette entreprise qui compte 90.000 collaborateurs, devenue l'un des piliers du groupe Bouygues.
Jérôme Stubler
Jérôme Stubler (Crédits : DR)

LA TRIBUNE - Equans vient d'achever sa première année pleine au sein du groupe Bouygues depuis son rachat en octobre 2022. Comment s'est passé 2023 ?

JÉRÔME STUBLER- Notre intégration a été très rapide : à la fois celle d'Equans au sein de Bouygues et celle de Bouygues Energies & Services au sein d'Equans, pour former un leader mondial des énergies et services. Avec 90.000 collaborateurs, Equans apporte des services et des solutions techniques pour la performance durable des bâtiments, industries, villes et infrastructures. Après la création d'Equans en 2021 et le rachat par Bouygues en 2022, l'intégration s'est faite en 2023 plus rapidement que ce que nous avions anticipé grâce à l'engagement des équipes. Nous avons par exemple pu constituer une offre solide dans le domaine du data center, mais aussi dans le domaine du solaire et de manière plus granulométrique, dans le domaine du numérique, en combinant ou en assemblant nos offres. Cela a contribué à la création de trois marques liées à ces domaines dès 2023 et nous avons désormais une activité très significative sur le marché de ces trois activités.

Les data centers sont poussés par ce qui se passe dans l'IA et par la poursuite de la « cloudification » de l'ensemble des acteurs qui mettent leurs serveurs dans les grands clouds.  Nos activités dans le digital, sont quant à elles tirées par une accélération dans tous les domaines. Enfin, en termes de construction de fermes photovoltaïques, nous répondons à des appels d'offres pour, entre autres, des fermes solaires de forte puissance. Nous en avons gagné en Australie, mais aussi en Suède et en Angleterre. La hausse des prix de l'énergie, associée à l'augmentation de la performance des cellules photovoltaïques, permettent de générer des projets rentables.

Votre carnet de commandes est aussi poussé par les gigafactories de batteries en Europe et aux Etats-Unis. Qu'en est-il en France ?

Outre les Etats-Unis, nous avons remporté plusieurs marchés de construction de lots techniques de gifafactories de batteries en Suède et en France. Les investissements se poursuivent comme initialement planifié par nos clients, avec la construction d'usines ou l'extension d'usines.

Quelles sont vos priorités pour 2024 ?

Nous continuerons à privilégier l'amélioration de la performance et la rentabilité au volume d'activité. Notre priorité demeure la sélectivité des affaires. A partir de 2025, nous visons une accélération de notre chiffre d'affaires, en relançant une croissance prudente là où la rentabilité sera atteinte, et nous continuerons à améliorer la rentabilité pour rejoindre celles de nos concurrents. En 2023, la marge s'est fortement améliorée à 2,9%, elle reste encore très en deçà de celles de nos concurrents. Nous visons une marge proche de 4 % en 2025 et de 5 % en 2027. Le marché est porteur et nos concurrents sont plus rentables, ce sont deux éléments favorables qui démontrent que nos objectifs sont atteignables.

Notre enjeu principal consiste à poursuivre la formation de nos équipes pour délivrer un haut niveau d'excellence opérationnelle sur nos projets. Nous recentrons certaines de nos activités, là où le marché le demande, par exemple nous avons décidé de réduire progressivement la construction neuve en Angleterre pour mettre notre énergie sur la rénovation énergétique des bâtiments, sur la construction de data centers, sur les biotech et sur la micro-électronique. En 2024, nous estimons que nous aurons un chiffre d'affaires proche de celui enregistré en 2023, avec une poursuite de la croissance organique globale atténuée par la réduction du chiffre d'affaires liée aux actifs que nous avons cédés fin 2023 et à notre stratégie de sélectivité. En 2023, nous avons vendu nos réseaux de chaleur anglais et hollandais. Il nous reste quelques activités « Asset based » que nous céderons lorsque ce sera opportun, en particulier, des réseaux de recharge de véhicules électriques importants en Europe.

Quelle est la valeur de ces deux actifs ?

Nous ne communiquons pas sur la valeur de ces actifs. Ce sont de très beaux actifs, avec des positionnements clefs, par exemple aux Pays-Bas et plus particulièrement à Amsterdam, Rotterdam, La Haye....

Comment faites-vous pour améliorer la rentabilité d'Equans ?

Equans est un groupe très décentralisé, nous réalisons 800.000 affaires chaque année au sein de nos 1200 centres de profit. Modifier la rentabilité d'Equans est avant tout un sujet de changement culturel que nous avons initié. Il repose sur les cinq axes qui constituent notre plan de performance.

Lesquels ?

Le premier est le pricing et consiste à faire en sorte que nous cherchons la bonne valeur pour les tarifications. Le deuxième vise à redresser les centres de profit en perte. Nos clients sont en général très satisfaits des prestations que nous réalisons, cela nous permet, lorsque les contrats mal ou peu margés arrivent à leur terme, de les renégocier dans un esprit gagnant-gagnant avec nos clients. Le troisième axe consiste à délivrer partout un haut niveau d'excellence opérationnelle, de formation de nos chefs de projets pour réduire le nombre de « bugs ».

Qu'en est-il pour les deux derniers axes ?

Il s'agit d'un programme de performance achat grâce auquel nous avons déjà obtenu des gains significatifs. Nous mettons en place un logiciel qui permettra de mettre à disposition de nos chargés d'affaires, une série de catalogues de prix pré-négociés. A l'échelle d'un pays comme la France, 60 à 70 catalogues vont être automatiquement intégrés dans cet outil pour permettre à chaque chargé d'affaires de trouver automatiquement le meilleur prix. Nous avons commencé le déploiement en France et au Chili, puis nous le déploierons au Canada et en Belgique, enfin dans les autres pays. Le dernier axe est celui de l'amélioration de la productivité, en particulier en travaillant sur les méthodes de pose et la préfabrication.

Notre plan de performance se diffuse dans les 1.200 centres de profits du groupe, avec méthode. Pour certains, cela va très vite et pour d'autres, il y a une inertie plus importante liée à leur activité. Statistiquement cela avance bien, même très bien. Cette diversité crée la résilience du modèle.

La marque Equans manque encore de notoriété. Comment faire pour l'améliorer ? Pour une marque lancée il y a deux ans, la reconnaissance est déjà forte auprès de nos clients. Là aussi nous avons l'impression d'aller vite mais il reste beaucoup à faire. Nous avons créé le groupe Equans à partir de différentes sociétés qui pour la plupart gardent leurs marques, car ce sont de très belles marques reconnues localement. Mais vous avez raison, nous devons poursuivre la construction de la notoriété d'Equans. La marque Equans commence d'ailleurs à s'installer en France, en Belgique, en Angleterre ou au Canada, un peu moins en Autriche et pas du tout aux Etats-Unis où nous sommes petits. A contrario, la marque est très connue au Chili, en Colombie et au Pérou. Nous vous rappelons que nous avons choisi comme mission, d'aider nos clients à répondre aux trois transitions énergétique, digitale et industrielle, trois belles équations à résoudre, cela a inspiré notre nom « Equans » qui est la contraction d'EQUAtions and ANSwers.

Vous êtes présent sur tous les métiers de la décarbonation, du numérique, qu'apportez-vous de nouveau à vos clients ?

Tout ce que nous faisons consiste à électrifier la production, le transport d'énergie ou l'utilisation d'énergie électrique : électrifier des lignes de chemin de fer, le passage au véhicule électrique pour les voitures, des systèmes de chauffage des bâtiments... Par exemple, sur un important site industriel en Belgique, nous sommes en train d'installer des chaudières électriques pour un chimiste en lieu et place de chaudières à gaz qui servent à produire de la vapeur. C'est un choix de décarbonation majeur pour notre client. Compte tenu de ces demandes importantes, nous lançons d'ailleurs aujourd'hui la marque Carbon Shift en France et aux Pays-Bas avant de poursuivre en Angleterre et au Canada.

Quelle est la promesse de cette nouvelle offre ?

Nous nous sommes rendus compte que nous détenions une centaine d'offres différentes qui servent à décarboner les entreprises, les bâtiments ou les villes mais aussi que nos clients cherchaient à ce que nous soyons leur partenaire pour les intégrer. Ces offres sont portées par une multitude d'entités qui ont chacune leur propre expertise. Il s'agit de génie électrique, de photovoltaïque, de systèmes thermiques, de pompes à chaleur, de brûleurs ou super brûleurs électriques, de solutions de stockage de chaleur à basse, moyenne et haute températures, de gestion de flottes de véhicules électriques... Des solutions qui ont fait leurs preuves, utilisées depuis parfois des années par nos équipes. Bref un panel de solutions pour décarboner les transports, les énergies du bâtiment, les énergies des process des usines et des villes. Aujourd'hui la création de Carbon Shift vise à proposer une approche intégrée de la décarbonation, fiable, pragmatique et par étape avec des solutions concrètes, économiques et indépendantes en renforçant la dimension conseil vers des modèles résilients et durables.

Précisément, combien de personnes travaillent sur cette offre ?

Il s'agit d'environ cinq cents ingénieurs en France, aux Pays-Bas, au Canada et en Angleterre qui ont désormais l'intégralité de l'offre catalogue et qui sont capables d'offrir aux clients la construction d'une feuille de route détaillée puis de co-choisir les solutions à mettre en œuvre. Nous aidons ainsi nos clients européens, à augmenter l'éligibilité de leur activité en termes de taxonomie en proposant des changements technologiques. Sur toute la phase amont d'analyse, nous avons des équipes techniques pointues pour chiffrer les solutions de manière très précise, pour par exemple, isoler un bâtiment, changer une chaudière à gaz par une pompe à chaleur, récupérer de la chaleur fatale, optimiser les consommations par un pilotage anticipant la météorologie, déterminer et chiffrer le changement de véhicules diesel en électrique.... Nous co-construisons un plan et des étapes avant de proposer notre aide pour la mise en place, seul ou avec un tiers. Nous suivons les gains et vérifions que nous atteignons les résultats, et ceci en toute indépendance, car nous ne sommes pas énergéticiens. Carbon Shift est le fruit d'une compétence qui existait déjà dans l'entreprise depuis des années, mais qui permet de la rendre beaucoup plus facilement disponible à nos clients, en ayant des équipes sachant intégrer l'ensemble de l'offre de A à Z.

En France, par exemple, vous avez lancé la plateforme d'investissement EffiWatt avec la Banque des territoires (groupe Caisse des Dépôts) et Tikehau ?

Oui, pour le financement des opérations visant à décarboner, nous avons effectivement cette plate-forme d'investissement avec Tikehau et la Banque des Territoires, destinée à apporter des financements multi-projets. Il s'agit de projets de petite taille, compris entre 100.000 euros et quelques millions d'euros.

Avez-vous déjà un retour ?

A une très grande échelle, nous avons par exemple le projet VIVO Defence Services. Pour plus de 20 000 bâtiments de l'armée britannique et ceux de l'armée américaine sur le territoire britannique, nous avons associé nos équipes de facility management qui font des opérations de maintenance des installations multi-techniques à une équipe d'ingénieurs énergéticiens, spécialisés en décarbonation. Ces équipes proposent pour les bâtiments concernés un programme étape par étape de décarbonation. Autrement dit, lorsqu'un équipement arrive en fin de vie, plutôt que de le remplacer à l'identique, et repartir sur 20 ans de consommation de gaz, nous proposons un système efficace, tel qu'une pompe à chaleur et/ou l'utilisation de la géothermie. C'est un travail granulaire, fait de plein de petits projets.

Sur ce volet militaire, y a-t-il d'autres pays qui seraient prêts à faire ça ?

Nous avons exposé le sujet à plusieurs administrations, en France, mais cela nécessite une adaptation du code des marchés publics. Il est important de la faire, car cela permet une décarbonation rapide, économique et pragmatique, faite par ceux qui font la maintenance donc connaissent les installations.

Vos concurrents Eiffage Energie Systèmes, Vinci Energies et Spie n'ont-ils vraiment pas d'offre globale aujourd'hui ?

Il me semble que nous sommes parmi les premiers à lancer un pure player de la décarbonation des clients, multi technologique. Nous maîtrisons le génie électrique, la thermodynamique et l'informatique. Je donne un exemple sur le bâtiment pour vous illustrer ce qu'il est possible de faire : niveau un, vous avez un thermostat ; niveau deux, vous avez un système de gestion technique du bâtiment, qui permet de programmer les températures et le niveau de ventilation en fonction des heures. Niveau trois, vous prenez en compte l'inertie du bâtiment, et les prévisions météo pour optimiser les heures de démarrage et d'arrêt du chauffage. Niveau quatre, vous utilisez des capteurs pour moduler les équipements en fonction de l'occupation des zones par exemple.

Quel est votre objectif avec cette offre ?

Nous nous sommes donnés un objectif de chiffre d'affaires relativement raisonnable sur l'année 2024. Nous réalisons déjà plusieurs milliards d'euros de travaux de décarbonation. Nous avons en complément l'ambition d'importer une technologie particulière, inventée aux Pays-Bas et utilisée dans 2.000 bâtiments et dans 96 % des bâtiments en construction aux Pays-Bas, qui s'appelle l'ATES, Aquifer Thermal Energy Storage. C'est de la géothermie peu profonde, en aquifère, qui utilise l'eau présente dans la nappe comme réservoir de chaleur ou de froid. Le système n'est pas applicable partout en France, mais on peut tout de même le mettre en œuvre sur une bonne partie du territoire dont l'Ile-de-France. La grande nouveauté de cette solution repose sur la capacité à stocker de l'énergie entre les saisons : la chaleur de l'été pour l'hiver et le froid de l'hiver pour l'été. Sur un bâtiment tertiaire, vous pouvez le rafraîchir tout l'été sans utiliser de climatiseur. Le refroidissement se fait en pompant l'eau froide stockée dans l'aquifère pendant l'hiver, qui est alors récupérée. Nous avons équipé 450 des 2.000 bâtiments ayant un ATES aux Pays-Bas. Il faudrait s'y mettre en France.

Pourquoi ?

Parce que c'est la solution de loin la plus efficace économiquement et en termes d'énergie. Nous avons présenté cette solution au gouvernement pour faire référencer cette technologie. Une mission de l'Inspection de la gestion de l'environnement et du développement durable (IGEDD) vient de démarrer. Pourquoi cela ne s'est pas développé ailleurs ? Parce que c'est plus complexe, peu connu, que le gaz reste peu cher et facile à utiliser et qu'il faut clarifier la loi sur l'eau.

Face à la grogne sociale, on voit les gouvernements mettre le frein sur la transition écologique. Etes-vous inquiet ?

Je pense que la vague de la transition écologique est partie dans le bon sens. Il y a globalement une vague de fond qui va nous faire évoluer vers la sortie des énergies carbonées. Nous le voyons partout, les entreprises veulent aller vers le net zéro carbone. Le net zéro carbone, ce n'est pas zéro CO2 émis, mais c'est être capable d'avoir une émission carbone de l'humanité égale à ce que la Terre peut absorber. Quand on regarde ce que la planète absorbe en carbone divisé par le nombre d'individus, nous avons en gros le « droit » à une émission individuelle de deux tonnes par personne. C'est ce que nous appelons chez Equans le Carbon Right. Nous sommes de 6 à 20 dans les pays industrialisés. Réduire à deux tonnes nécessite de concentrer les énergies carbonées sur ce qui sera très difficile à décarboner. Il faut par conséquent impérativement investir dans les énergies électriques décarbonées : le nucléaire, le photovoltaïque, l'éolien et l'hydraulique, En France, une fois les six (ou plus) EPR2 construits auxquels nous rajoutons du photovoltaïque et de l'éolien en mer, nous serons bons pour couvrir les besoins des transports terrestres en poussant jusqu'au bout la rénovation énergétique. En effet, avec l'isolation des bâtiments, associée à des pompes à chaleur, et du stockage géothermique, nous aurons assez d'électricité décarbonée pour sortir les camions et les voitures du gaz et du gasoil. Nous sommes bien placés chez Equans sur tous ces métiers-là. Nous sommes en train de regarder des technologies nouvelles pour décarboner les data centers. Les technologies existent mais il faut que nos clients les choisissent.

A propos des acteurs américains, l'Inflation Reduction Act a été lancé il y a un an aux Etats-Unis. Voyez-vous un impact dans vos appels d'offres ?

Nous avons fait une très belle année aux États-Unis, notamment avec des gigafactories de batteries. Le programme d'installation de fermes photovoltaïque et d'éolien offshore est en plein boom. Ce sont autant de mouvements vers l'électricité verte et la voiture électrique. Nous avons aussi une usine d'assemblage modulaire à Cincinnati. La première fois que je l'ai vue y a deux ans et demi, je me suis dit qu'ils avaient vu grand. Désormais, nous sommes obligés de l'étendre. Nous y produisons de grosses pompes à chaleur massives pour décarboner les malls, les grands centres commerciaux américains.

Y a-t-il d'autres appels d'offres aux Etats-Unis ?

Les appels d'offres se multiplient de manière très pragmatique, lorsque c'est économique. L'économie se transforme et va vers ces solutions-là. Nous attendons ainsi quelques annonces assez significatives en mars et avril aux Etats-Unis qui pourraient être déterminantes car synonymes de nouvelles ouvertures de marchés de décarbonation. Sans parler de leur programme hydrogène. Le prix de la molécule d'hydrogène vert est aidé. Donc les entreprises investissent avec un débouché pour leur hydrogène vert. Cela va plus vite qu'en Europe. Cela va certainement générer une industrie de l'électrolyseur aux États-Unis, qui sera compétitive. Equans est bien positionné aux Etats-Unis grâce à ses marques locales fortes.

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Commentaires 2
à écrit le 04/03/2024 à 8:48
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Des fermes solaires de fortes puissance en GB et en Suède 🤣

le 05/03/2024 à 14:00
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et pourquoi pas ? C'est une question de surface. En Suède, on voit des toitures, parfois, avec des panneaux, par contre y a beaucoup de clims, les maisons sont souvent équipées. Une année en juillet il faisait 32°C max, pas un nuage en vue (souvent à...

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