« Je veux être plus célèbre que le Christ », clamait au début des années 1980 une jeune chanteuse en écho à la célèbre formule de John Lennon. Quatre décennies plus tard, la sulfureuse madone de la pop peut se targuer d'avoir, en partie, réussi son pari. Forte d'une carrière jalonnée de renaissances et de réinventions stylistiques ; de scandales et d'engagements politiques - pour la cause LGBT, contre le racisme, le patriarcat, les injustices - Madonna occupe toujours le devant de la scène, adulée par des millions de fidèles à travers le monde.
Souvent imitée, jamais égalée, elle aura ouvert la voie à Britney Spears, Lady Gaga, Taylor Swift, Dua Lipa, Beyoncé... Sans jamais perdre sa couronne de reine de la pop. Le 25 octobre, elle était une nouvelle fois proclamée « artiste féminine ayant vendu le plus de disques de tous les temps » par le Guinness World Records - une place qu'elle occupe depuis 2009 grâce à ses 400 millions d'albums vendus dans le monde. À 65 ans, Madonna pourrait lever le pied, profiter de la vie entourée de ses six enfants comme le suggèrent ses détracteurs, qui l'accusent de jouer les prolongations au-delà du raisonnable. C'est compter sans sa détermination à toute épreuve. Après avoir frôlé la mort en juillet à la suite d'une infection bactérienne, là revoilà sur scène. Bien décidée à remettre en jeu son titre de patronne de la pop féminine avec son Celebration Tour lancé le 14 octobre à Londres. Un nouveau périple planétaire (78 dates) pour revisiter quarante ans de carrière. L'occasion de renouer avec le gigantisme des stades après la tournée intimiste Madame X (2019-2020). Pour son plus grand plaisir « car pour moi, la taille compte », dixit Madonna. Le secret de sa longévité ? Elle le livre au début de son show en évoquant ses années de bohème à New York. « J'étais fauchée, sans domicile, j'avais faim... Et j'ai toujours faim. C'est le point crucial pour un artiste. Dès que vous perdez votre appétit, vous perdez votre passion. » Presque une parole d'évangile.
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