Musique : le concert de Madonna, entre Celebration et autocélébration

Notre envoyé spécial était à Stockholm le 28 octobre pour assister au show de l'icône pop.
Madonna le 15 octobre à Londres.
Madonna le 15 octobre à Londres. (Crédits : © Kevin Mazur / Getty Images)

Fidèle à sa réputation, elle arrive sur scène avec une heure de retard, mais avec une surprise. Nothing Really Matters, une déclaration d'amour à son public, tirée de son chefd'œuvre Ray of Light (1998), qu'elle n'avait jamais interprétée sur scène. Émotion palpable parmi les 40 000 spectateurs réunis dans l'enceinte du Tele2 Arena de Stockholm. Et ce n'est qu'un début... Durant deux heures, la Queen of Pop revisite son répertoire sans vaciller ni s'économiser. Pour cette « Celebration » en forme d'autocélébration, Madonna puise majoritairement dans son âge d'or des années 1980-1990 (Like a Virgin, Papa Don't Preach, Vogue...). Seuls cinq titres, sur les vingt-sept interprétés ce soir, plongent dans les décennies 2000-2020.

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Au fil de tableaux visuellement époustouflants, on passe du New York underground de ses débuts à une procession médiévale, un ring de boxe... Le show est réglé au cordeau, mené avec une précision quasi militaire. Mais la Material Girl offre également de grands moments d'émotions, notamment avec Mother and Father, dédié à sa mère disparue quand elle avait 5 ans. En point d'orgue, Live To Tell, interprété par Madonna depuis une cage en verre survolant le public, au milieu d'écrans géants projetant les portraits de victimes, célèbres ou anonymes, du sida. Autre moment fort, ce duo en ombres chinoises avec Michael Jackson pour un mash-up de Billie Jean et Like a Virgin. On regrettera le final avec Bitch, I'm Madonna. À défaut d'être le morceau le plus pertinent de la diva, il résume idéalement l'esprit de la soirée.

Les 12, 13, 19 et 20 novembre. Accor Arena, Paris

STARS ET MAMANS...

C'est la nouvelle tendance parmi le gotha des pop stars féminines : partager la scène avec leur progéniture. En février 2020, Jennifer Lopez invitait sa fille, Emme, 11 ans à l'époque, à l'accompagner pour chanter son tube Let's Get Loud durant la mi-temps du Super Bowl, qui réunit près de 110 millions de téléspectateurs. Cette année, Beyoncé a emmené Blue Ivy, 11 ans, dans son Renaissance Tour, où elle figurait au générique comme « danseuse ». Chaque soir, le public découvrait la fille de Jay-Z et Queen B se déhanchant sur Black Parade et My Power. Mais la palme de la « maman poule » revient incontestablement à Madonna. La reine de la pop a carrément embarqué ses six enfants (dont quatre adoptés au Malawi) dans son Celebration Tour. On a pu voir son fils David Banda jouer de la guitare sur Mother and Father. Sa fille Estere, 11 ans, en combi Versace, s'est illustrée comme DJ sur Vogue et a enflammé la salle par son aisance scénique. Quant à son autre fille, Mercy James, 17 ans, elle a offert un pur moment de grâce en accompagnant au piano sa vedette de mère sur la balade Bad Girl.

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