USA : Kaplan (Fed) partisan d'une remontée des taux dès 2022

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Usa: kaplan (fed) partisan d'une remontee des taux des 2022[reuters.com]
(Crédits : Ann Saphir)

(Reuters) - Les perspectives de l'économie américaine se sont nettement améliorées et la Réserve fédérale pourrait commencer à relever ses taux d'intérêt dès l'an prochain, a déclaré mardi Robert Kaplan, le président de l'antenne de Dallas de la banque centrale américaine.

Les progrès de la vaccination contre le COVID-19 et la reprise progressive de l'activité avec le soutien du plan de relance de 1.900 milliards de dollars (1.600 milliards d'euros environ) de l'administration Biden l'incitent à plaider pour un retrait partiel des soutiens monétaires dès 2022, a-t-il expliqué dans un entretien à la chaîne de télévision CNBC.

"Ma prévision en matière de retrait du caractère accommodant de la politique monétaire est plus offensive que la médiane", a-t-il dit en référence à la prévision retenue par la Fed.

La banque centrale a laissé sa politique monétaire inchangée la semaine dernière et promis de maintenir des taux d'intérêt quasi nuls tout en poursuivant ses achats de titres sur les marchés au rythme de 120 milliards de dollars par mois jusqu'à ce qu'elle ait enregistré des "progrès supplémentaires substantiels" vers son double objectif d'inflation et d'emploi.

Pour Robert Kaplan, la croissance de l'économie américaine devrait atteindre 6,5% en 2021 et le taux de chômage devrait revenir vers 4% d'ici à la fin de l'année tandis que l'inflation pourrait se situer entre 2,25% et 2,5% en rythme annuel.

Le "dot plot" de la Fed, qui synthétise les prévisions de ses principaux dirigeants, montre que quatre d'entre eux s'attendent à une première hausse de taux l'an prochain et que sept autres tablent sur un relèvement au moins d'ici la fin 2023.

Robert Kaplan a dit à CNBC être l'un des quatre responsables prévoyant une hausse en 2022. Mais il a ajouté qu'une amélioration tangible de la situation économique était un préalable au retrait du soutien monétaire.

"Nous n'y sommes pas encore", a-t-il dit, ajoutant que la banque centrale devrait réduire ses achats d'actifs avant de relever ses taux et que l'ajustement de la politique monétaire devait s'appuyer sur des résultats et non sur des prévisions.

La crainte d'un emballement de l'inflation qui conduirait la Fed à resserrer prématurément sa politique crée de la nervosité sur les marchés depuis plusieurs semaines.

(Jonnelle Marte; version française Patrick Vignal et Marc Angrand)