Coronavirus-La huitième vague en phase ascendante en France-Covars

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Un feu devant un centre de depistage du covid-19 a nantes[reuters.com]
(Crédits : Stephane Mahe)

PARIS (Reuters) - La France est actuellement confrontée à une huitième vague épidémique de COVID-19 en phase "ascendante", a souligné mardi l'immunologue Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars), qui a pris la suite du conseil scientifique.

"Nous sommes dans cette huitième vague" épidémique et "tous les indicateurs sont en augmentation", y compris le taux d'hospitalisation et "une amorce d'augmentation du taux d'hospitalisation en réanimation", a-t-elle déclaré sur RMC.

"On est vraiment là dans une vague ascendante", a ajouté Brigitte Autran en prévenant qu'il faut "encore se préoccuper" du COVID-19, "parce qu'on n'est jamais à l'abri de l'apparition d'un variant qui pourrait être plus virulent".

Dans ce contexte, la spécialiste a appelé l'ensemble des personnes éligibles à un deuxième rappel vaccinal (les personnes de plus de 60 ans et toutes celles qui ont des facteurs de risque de forme grave) à profiter de la campagne de vaccination automnale lancée lundi, qui intègre les nouveaux vaccins bivalents dirigés contre les variants d'Omicron du coronavirus SARS-CoV-2 responsable du COVID-19.

Brigitte Autran a également vivement recommandé de porter le masque "dès qu'on est dans un environnement où la distanciation sociale n'est pas respectée", en précisant que le Covars - comme ses homologues dans d'autres pays européens ou aux Etats-Unis par exemple - se penchait sur la question d'un rétablissement de l'obligation du port du masque.

"Aujourd'hui personne n'a réintroduit l'obligation du masque mais tout le monde l'étudie", a-t-elle noté.

Selon les derniers chiffres de Santé publique France (SPF), l'incidence hebdomadaire s'inscrit en hausse de plus de 33% d'une semaine sur l'autre, à 459,4 nouvelles contaminations pour 100.000 habitants sur sept jours.

Le taux de reproduction, appelé "R effectif" par les chercheurs et qui correspond au nombre moyen de contaminations générées par une personne infectée, est actuellement estimé mardi à 1,3, ce qui signale une progression des infections.

(Rédigé par Myriam Rivet, édité par Kate Entringer)