Poutine vante ses relations amicales avec l'Arabie saoudite et les Emirats

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Une limousine transportant le president russe vladimir poutine arrive a qasr al watan, a abu dhabi[reuters.com]
(Crédits : Kremlin.ru)

(Répétition titre (mot en trop)

par Aziz El Yaakoubi et Vladimir Soldatkin

RYAD (Reuters) - Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu mercredi avec son homologue des Émirats arabes unis (EAU), Mohammed ben Zayed, puis avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman avec lesquels il a évoqué les prix du pétrole et les conflits à Gaza et en Ukraine.

Cette mini-tournée dans le Golfe de Vladimir Poutine, qui quitte rarement la Russie, est intervenue après que les pays de l'Opep+, dont font partie les trois pays, ne sont pas parvenus à s'entendre sur annoncer collectivement des baisses de production de brut supplémentaires pour soutenir les cours du pétrole.

Le président russe n'a pas dit ce qu'il espérait obtenir à l'occasion de se déplacement à Abou Dhabi et à Ryad, vantant surtout son "amitié" avec les deux dirigeants du Golfe et remerciant particulièrement pour son invitation Mohammed ben Salman, dont il a dit qu'il devait initialement se rendre à Moscou avant que "les plans ne changent".

"Rien ne peut empêcher le développement de nos relations amicales", a insisté Vladimir Poutine.

Un peu plus tôt, Mohammed ben Zayed avait salué la venue de son "cher ami" tandis que des avions de chasse effectuaient une parade aux couleurs du drapeau russe.

"Nos relations, en grande partie grâce à votre position, ont atteint un niveau sans précédent", a répondu Vladimir Poutine, qui a qualifié les EAU de principal partenaire commercial de la Russie dans le monde arabe.

La délégation russe était composée de hauts responsables des secteurs du pétrole, de l'économie, des affaires étrangères, de l'espace et de l'énergie nucléaire.

SOUTENIR LES PRIX DU PÉTROLE

Le Kremlin a indiqué que Vladimir Poutine discuterait avec Mohammed ben Salman de la coopération énergétique, notamment dans le cadre de l'Opep+, dont les membres pompent plus de 40% du pétrole mondiale.

"Une coordination étroite entre la Russie et l'Arabie saoudite dans ce cadre est une garantie fiable du maintien d'une situation stable et prévisible sur le marché mondial du pétrole", a déclaré la présidence russe.

Les dirigeants devaient aussi parler de la guerre menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza, de la situation en Syrie et au Yémen, ainsi que de questions plus générales relatives à la stabilité dans la région du Golfe. L'Ukraine devait également figurer au programme, a indiqué un conseiller du Kremlin.

Les relations entre l'Arabie saoudite et la Russie dans le cadre de la coopération de l'Opep+ ont parfois été difficiles et les pays ont failli rompre un accord sur les baisses de production en mars 2020, alors que les marchés étaient déjà ébranlés par la crise du COVID-19.

À l'époque, l'Arabie saoudite avait réduit les prix du pétrole pour ses clients, tandis que la Russie avait déclaré qu'elle ne respecterait pas les obligations de quotas de production.

Cependant, les deux pays ont réussi à renouer leurs relations et l'Opep+ a accepté des réductions record de près de 10% de la demande mondiale de pétrole, afin de soutenir les marchés pétroliers.

En octobre, Vladimir Poutine a fait l'éloge de Mohammed ben Salman et a déclaré qu'en cas de divergences sur l'extension des réductions de l'Opep+, le Kremlin rechercherait un consensus.

(Version française Kate Entringer et Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)