La Thaïlande envisage d'exiger des permis pour l'usage du cannabis

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Un plant de cannabis dans une exploitation agricole publique italienne[reuters.com]
(Crédits : Alessandro Bianchi)

BANGKOK (Reuters) - La Thaïlande s'apprête à réinscrire le cannabis sur la liste nationale des stupéfiants et à ne délivrer des permis qu'à ceux qui le cultivent à des fins médicales ou de recherche, a déclaré le ministre de la Santé publique Somsak Thepsutin sur les réseaux sociaux jeudi.

Cette annonce fait suite à un revirement de politique du Premier ministre Srettha Thavisin, qui avait promis de re-pénaliser le cannabis, dépénalisé en 2022, d'ici la fin de l'année.

L'usage récréatif sera interdit par une loi à venir, a déclaré Somsak Thepsutin, et ceux qui souhaitent cultiver, exporter ou posséder du cannabis à des fins médicales et de recherches devront obtenir un permis, dont les détails concernant l'octroi sont encore en cours d'élaboration.

"Le système de permis ne doit pas imposer une charge déraisonnable au public", a-t-il déclaré dans un message publié sur Facebook, ajoutant qu'il y aurait une période de grâce pour permettre au public de s'adapter.

Les groupes pro-cannabis estiment que cette décision risque de nuir à la confiance des entreprises, alors que des milliers de cafés et de dispensaires étaient apparus après la légalisation, une industrie qui devrait valoir jusqu'à 1,2 milliard de dollars d'ici 2025.

La marijuana est couramment utilisé dans la médecine traditionnelle thaïlandaise pour soulager la douleur et la fatigue.

Le pays d'Asie du Sud-Est avait d'abord légalisé le cannabis pour la recherche et l'usage médical en 2018 avant de le retirer de la liste nationale des stupéfiants, autorisant de fait la culture, la vente et la consommation de la plante.

(Reportage Panarat Thepgumpanat et Chayut Setboonsarng, version française Leo Marchandon, édité par Kate Entringer)