TIRANA (Reuters) - Le nombre de migrants arrivés en Grèce qui tentent d'atteindre l'Europe occidentale via l'Albanie est en forte hausse depuis le début de l'année.

L'afflux vers la Croatie, membre de l'Union européenne, et le Monténégro voisin, reste modeste comparé à celui de 2015 vers la Macédoine, la Serbie et la Hongrie, mais il croît rapidement. Selon les autorités albanaises, 2.311 personnes ont été interpellées au cours des cinq premiers mois de l'année, alors qu'un millier seulement l'avaient été pour toute l'année 2017.

Tirana assure que la situation est maîtrisée mais a demandé et obtenu le mois dernier l'aide de l'Autriche, dont le gouvernement formé par l'extrême droite et les conservateurs a fait de la lutte contre l'immigration clandestine la première de ses priorités.

Le chancelier autrichien Sebastian Kurz et le Premier ministre albanais Edi Rama se sont entendus fin mai pour "régler le problème avant qu'il ne se développe comme en 2015 et 2017".

L'Albanie, qui souhaite renforcer les patrouilles à la frontière grecque, s'est par ailleurs félicitée que l'agence européenne Frontex ait décidé d'envoyer des agents.

Les chefs des services de sécurité des pays de la région se sont rencontrés jeudi à Sarajevo pour évoquer l'augmentation de l'afflux sur cette nouvelle voie migratoire. Près de 6.000 réfugiés et migrants sont arrivés cette année en Bosnie.

(Benet Koleka, Jean-Philippe Lefief pour le service français)