Total va reprendre les activités GNL de Toshiba aux Etats-Unis

reuters.com  |   |  369  mots
Total va reprendre les activites gnl de toshiba aux etats-unis[reuters.com]
(Crédits : Daniel Becerril)

PARIS/TOKYO (Reuters) - Total va reprendre les activités de Toshiba dans le gaz naturel liquéfié (GNL) aux Etats-Unis et recevoir 800 millions de dollars net (715 millions d'euros) du groupe japonais dans le cadre de cette transaction, ont annoncé samedi les deux entreprises.

Le groupe français acquerra les actions de Toshiba dans cette activité basée au Texas pour 15 millions de dollars et recevra 815 millions de dollars (728 millions d'euros) en échange de la reprise des contrats.

"La transaction devrait être finalisée d'ici la fin de l'année 2019", précise Total dans un communiqué.

"La reprise du portefeuille GNL de Toshiba est en ligne avec la stratégie de Total visant à devenir un acteur majeur du GNL doté d'un portefeuille mondial", déclare le directeur général de la branche Gas, Renewables & Power de Total, Philippe Sauquet, dans le communiqué.

L'opération ajoutera 2,2 millions de tonnes de GNL par an aux activités américaines de Total, ce qui "permettra d'optimiser l'approvisionnement et les opérations de ces sources de GNL", ajoute le groupe français. L'accord avec le terminal texan Freeport LNG porte sur une durée de 20 ans.

Cette acquisition permettra à Total de se renforcer encore dans cette activité après l'annonce début mai d'un accord avec l'américain Occidental Petroleum en vue de lui racheter pour un montant de 8,8 milliards de dollars (7,9 milliards d'euros) d'actifs pétroliers et gaziers africains du groupe Anadarko.

Toshiba, qui avait précédemment annoncé que ses opérations dans le GNL aux Etats-Unis pourraient lui faire perdre jusqu'à 1.000 milliards de yen (8,2 milliards d'euros), prévoit d'enregistrer une perte d'environ 93 milliards de yens (766 millions d'euros) dans ses comptes sur cette opération.

Le groupe japonais avait tenté de céder cette activité au groupe chinois ENN Ecological Holdings mais ce dernier avait mis fin au projet en avril en expliquant ne pas être parvenu à obtenir le feu vert des actionnaires et d'une autorité américaine de contrôle des investissements étrangers.

Des analystes avaient à l'époque estimé que la chute des prix du GNL avaient rendu cette opération moins attractive.

(Bate Felix à Paris et Makiko Yamazaki à Tokyo, avec Jean-Baptiste Vey et Jean-Michel Bélot à Paris)