Des frappes israéliennes font 38 morts en Syrie

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Manifestation en faveur de l'egalite dans le service militaire israelien, a jerusalem[reuters.com]
(Crédits : Ronen Zvulun)

LE CAIRE (Reuters) - Des frappes israéliennes visant le gouvernorat syrien d'Alep ont tué au moins 38 personnes, donc cinq membres du Hezbollah, a-t-on appris vendredi de plusieurs sources sécuritaires.

Cette opération aérienne est le plus intense conduite dans la région par l'armée israélienne contre des groupes armés soutenus par l'Iran depuis l'attaque menée le 7 octobre par le Hamas dans le sud d'Israël.

Partenaires du régime de Bachar al Assad, les mouvements armés appuyés par Téhéran sont disséminés sur le territoire syrien, notamment autour d'Alep, grande ville située au nord-ouest du pays, et de Damas, sa capitale.

Israël cible régulièrement les aéroports situés près de ces deux villes, cherchant ainsi à perturber l'acheminement d'armes destinées aux combattants pro-iraniens.

Selon le ministère syrien de la Défense, les frappes israéliennes ont touché dans la nuit plusieurs zones du sud-est du gouvernorat d'Alep, tuant de nombreux civils ainsi que des militaires.

L'attaque a coïncidé avec des frappes de drones conduites par des "organisations terroristes" depuis Idlib et les zones rurales de la région d'Alep, dit-on de même source.

Trois sources sécuritaires ont dit à Reuters que cinq membres du Hezbollah, mouvement chiite libanais pro-iranien, étaient au nombre des tués. Parmi eux se trouvait un commandant local, dont le frère a été tué lors d'une frappe israélienne au Sud-Liban en novembre, a déclaré l'une des sources.

L'armée israélienne n'a pas souhaité faire de commentaire.

Réagissant sur le réseau social X, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a dénoncé ce qu'il a qualifié de "tentative flagrante et désespérée" d'étendre la guerre. Il n'a pas précisé si des ressortissants iraniens faisaient partie des victimes.

(Laila Bassam, Maya Gebeily et Hatem Mahe; version française Nicolas Delame et Kate Entringer, édité par Tangi Salaün)