Pour ses 100 jours à Matignon, Attal esquisse des mesures contre la violence des jeunes

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Photo du premier ministre francais, gabriel attal[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre Gabriel Attal a évoqué jeudi une série de mesures visant à lutter contre la violence d'une partie de la jeunesse à l'occasion d'un discours marquant ses 100 jours à Matignon sur le thème de l'autorité.

"L'autorité et la règle commune sont trop souvent défiés par une minorité d'adolescents", a déclaré le chef du gouvernement à Viry-Châtillon (Essonne) après le meurtre début avril d'un jeune de 15 ans agressé devant son collège.

Plaidant pour un "vrai sursaut d'autorité", Gabriel Attal a appelé à une "mobilisation générale de la nation" et annoncé une concertation de huit semaines afin d'aboutir à des mesures concrètes.

Parmi les mesures envisagées par le Premier ministre, le recours accru à l'internat pour couper les jeunes des "mauvaises fréquentations", des travaux d'intérêt général pour les parents qualifiés de "démissionnaires" ou encore l'inscription dans le dossier scolaire d'une mention en cas de perturbation grave.

Gabriel Attal a également évoqué la régulation des écrans et des réseaux sociaux, un thème déjà soulevé par le président Emmanuel Macron en début d'année et qui fait l'objet d'une commission d'experts qui rendra ses recommandations à la fin du mois.

"Nous n'excluons aucune piste", a déclaré le Premier ministre à ce sujet.

Gabriel Attal a également évoqué un renforcement des valeurs républicaines à l'école, notamment de la laïcité, avec des signalements systématiques aux procureurs de la République sur le fondement de l'article 40 du code pénal.

"L'école c'est le creuset de la République, elle subit de plein fouet les conséquences du repli identitaire", a jugé le Premier ministre, qui a prévu de s'exprimer à nouveau dans la soirée lors d'un entretien sur BFMTV.

Il a aussi dit vouloir "redoubler d'effort" contre la délinquance, en engageant notamment une réflexion sur la comparution immédiate pour les mineurs de 16 ans.

(Rédigé par Blandine Hénault, édité par Tangi Salaün)