Wenger : " Anelka était sous pression "

Arsène Wenger, l'entraîneur d'Arsenal, connaît bien Nicolas Anelka pour l'avoir eu sous ses ordres à Londres. Il revient sur son exclusion de l'équipe de France.

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que Nicolas Anelka avait insulté Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique ?

Je ne sais pas ce qu'il s'est dit exactement. On ne se dit pas toujours des amabilités dans un vestiaire. Même si on ne doit jamais insulter qui que ce soit. Nous avons à faire à des joueurs passionnés, qui ont parfois des réactions excessives. Mais tout ce qui reste dans le vestiaire est sacré. à partir du moment où cela sort, cela échappe à l'autorité de l'entraîneur et cela devient un procès public. C'est ça qui, à mon avis, est grave pour cette équipe. Elle n'est pas capable de garder ce qui se passe à l'intérieur.

L'ambiance de cette équipe n'était donc pas si bonne que cela...

Je pense que le discours de façade était un discours de solidarité. Le tout était de montrer sur le terrain que cette solidarité était réelle. Mais l'équipe n'a pas réussi à la trouver. Il faut sauver ce qui peut encore l'être sur le dernier match. Il faut se regrouper et se réunifier pour nous qualifier. On a encore une petite chance. Au fond de moi, j'y crois très peu car je pense qu'il y aura un nul entre l'Uruguay et le Mexique. .

En tant qu'ancien entraîneur de Nicolas Anelka, avez-vous été surpris par son coup de gueule ?

Il était sous pression à cause des critiques. Nicolas Anelka est un joueur calme, pondéré, que l'on n'entend jamais dans un vestiaire. Je suis très étonné de ce qui s'est passé. Je ne crois pas qu'un événement unique comme celui là puisse expliquer sa réaction. C'est une accumulation d'incompréhensions et de frustrations.

Vous entraînez depuis de longues années à Arsenal. Il y a aussi beaucoup de pression là-bas...

En Angleterre, il y a du respect. C'est quelque chose que nous avons perdu en France. Le respect de la solidarité, du travail d'équipe, et de la hiérarchie surtout. En Angleterre, Ferguson a balancé une chaussure il y a quelques années à la tête de Beckham. Ça n'a pas fait une affaire d'état. On comprend qu'il puisse y avoir des explications dans un vestiaire. Là où je ne suis pas d'accord avec la FFF, c'est que, s'il doit s'excuser, Anelka doit le faire devant les joueurs et l'entraîneur. Personne d'autre.

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