L'INFO À SUIVRE - Déprogrammation de 40% des activités en Île-de-France
L'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France a donné « l'ordre ferme » aux hôpitaux et cliniques franciliens de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales, pour augmenter le nombre de lits de réanimation dédiés aux malades du Covid-19.
Avec 973 patients Covid actuellement en réanimation pour « environ 1.050 lits disponibles » pour ces malades, « on est dans une situation de tension très forte », a déclaré Aurélien Rousseau, directeur général de l'ARS d'Île-de-France à l'AFP. Car « le flux reste fort », avec « 70 à 80 entrées par jour en réanimation » mais moins de sorties, et un solde en hausse de « 35 patients par jour en fin de semaine dernière », résultat de « la très forte hausse de l'incidence il y a 15 jours », a-t-il expliqué. À ce rythme, le palier de 1.127 lits disponibles précédemment fixé - et pas atteint à ce jour - devrait être dépassé cette semaine.
LE CHIFFRE - La Bourse de Paris termine en forte hausse de 2,08%
Dans un marché galvanisé par les perspectives de relance économique, notamment aux États-Unis, la Bourse de Paris a bondi de 2,08% ce lundi. Elle a ainsi fini au-dessus du seuil des 5.900 points pour la première fois depuis le 21 février 2020,
L'indice CAC 40 a quant à luigrimpé de 120,34 points à 5.902,99 points. Vendredi, il avait fini sur un recul de 0,82%.
LA PHRASE - Pas de vaccins cette semaine pour les médecins libéraux
« Pour la semaine du 8 mars, la commande ne sera ouverte que pour les besoins propres des officines, il ne sera pas possible de prendre des commandes pour les médecins compte tenu du nombre de doses livrées par AstraZeneca (environ 28.000 flacons disponibles à la commande) », explique le ministère dans une note adressée dimanche à ces deux catégories de professionnels de santé.
Ainsi, les médecins libéraux ne pourront pas commander de vaccins AstraZeneca cette semaine. Une restriction qui est la conséquence de l'ouverture de la vaccination en pharmacie « à compter de la semaine du 15 mars », et même dès la fin de cette semaine « dans les 18 départements à la plus forte circulation épidémique ».
L'annonce passe mal chez les médecins libéraux qui s'apprêtaient à commander leurs doses pour une quatrième semaine consécutive. Plusieurs syndicats - MG France et SML - réclament la démission du directeur général de la santé (DGS) Jérôme Salomon. La CSMF, première organisation de la profession, s'insurge également contre « une décision aberrante, incompréhensible » qui met les médecins « dans l'obligation d'annuler des rendez-vous déjà pris ».
« La campagne vaccinale ne va donc pas s'accélérer comme nous le pensions » mais au contraire « stagner, voire ralentir avec (ces) annulations et reprogrammations incertaines », prédit le syndicat Jeunes Médecins.
Comme d'autres, l'UFMLS « demande instamment au ministre de la Santé de réagir et de stopper cette décision vécue comme une insulte par la profession ».
LE GRAPHIQUE - Le cours du Brent flambe après une attaque d'installations, et sur fond de reprise
Le cours du Brent a franchi ce lundi la barre des 70 dollars pour la première fois depuis janvier 2020, après l'attaque des installations du géant Aramco en Arabie saoudite et sur fond d'optimisme quant à une reprise économique mondiale.
Le ministère saoudien de l'Energie, cité par l'agence officielle Spa, a annoncé dimanche soir qu'un drone avait frappé un port pétrolier alors qu'un missile balistique avait visé des installations du géant de l'énergie Aramco, dans l'est saoudien.
"La possibilité de dégâts à Ras Tanoura est particulièrement inquiétante pour le marché" soulignent les analystes de Commerzbank: les plus grands terminaux et centres de stockage pétroliers y sont situés, selon eux.
Mais "l'or noir était déjà proche des 70 dollars", remarquent-ils. Il y a un mois, il avait dépassé les 60 dollars, pour la première fois depuis plus d'un an, dopé par des perspectives de reprise de la demande de pétrole en raison du redémarrage de l'économie mondiale.
EN RÉGIONS - Les ventes de foie gras sauvées en 2020 par la suspension du confinement en décembre
Le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) vient de présenter le bilan de cette année 2020 dominée par le double impact économique des mesures sanitaires drastiques prises pour faire face à la pandémie et à l'épidémie d'influenza aviaire. Contre toute attente, alors que l'effondrement du marché du foie gras semblait au programme de cette apocalyptique année 2020, il n'en a rien été. La filière de production de foie gras a sauvé les meubles en 2020 en réussissant à vendre plus.
À L'ÉTRANGER - L'EMA déconseille l'UE d'autoriser en urgence le vaccin Spoutnik V
En raison de données insuffisantes sur les personnes vaccinées, une responsable de l'Agence européenne des médicaments (EMA) "déconseille" aux pays membres de l'UE d'autoriser en urgence le vaccin Spoutnik V. « C'est un peu comparable à la roulette russe », a déclaré Christa Wirthumer-Hoche, présidente du conseil de direction, interrogée dimanche soir sur la chaîne de télévision autrichienne ORF, alors que le gouvernement autrichien multiplie les contacts avec Moscou.
« Nous avons besoin de documents que nous pouvons passer en revue. Pour le moment, nous n'avons pas de données sur les effets secondaires concernant les personnes vaccinées. Nous sommes dans l'inconnu », a-t-elle souligné.
Spoutnik V a franchi la semaine dernière une étape clé pour son déploiement dans l'Union européenne (UE), avec le début de son examen par l'EMA, basée à Amsterdam. Après cette annonce, les autorités russes se sont dites prêtes à fournir des vaccins à 50 millions d'Européens à partir de juin. « Nous pourrons avoir Spoutnik V sur le marché à l'avenir, mais une fois que nous aurons examiné les données nécessaires » en nous basant « sur les normes européennes de contrôles de qualité et d'efficacité », a insisté la représentante de l'EMA.
En Autriche, un lot d'AstraZeneca mis au rebut après le décès d'une infirmière
Les autorités sanitaires autrichiennes ont cessé d'administrer un lot de vaccins AstraZeneca contre le Covid-19 après le décès d'une infirmière, même si « aucun lien de cause à effet » n'a été établi à ce stade.
La victime de 49 ans, qui avait reçu une dose du lot incriminé à l'hôpital régional de Zwettl (Basse-Autriche), est morte quelques jours plus tard des suites de « graves troubles de la coagulation », a indiqué l'Office fédéral pour la sécurité des soins de santé (BASG) dans un communiqué publié dimanche soir. Une de ses collègues, âgée de 35 ans, vaccinée avec le même lot, « a développé une embolie pulmonaire » mais est actuellement « en voie de guérison ». D'après des informations de presse, elle souffrait cependant d'antécédents médicaux.
22 millions de vaccinés en Grande-Bretagne
La Grande-Bretagne a annoncé dimanche que 22,2 millions de personnes avaient reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 dans le pays. Le pays a aussi fait état de 5.177 nouveaux cas de contaminations, en baisse par rapport au 6.040 cas de la veille, et de 82 décès supplémentaires liés au Covid-19 dans les 28 jours suivant un test positif, contre 158 samedi.
L'Italie autorise le vaccin AstraZeneca pour les plus de 65 ans
Le ministère italien de la Santé a autorisé ce lundi l'administration du vaccin anti-Covid AstraZeneca aux plus de 65 ans. Dans un communiqué, il est précisé que le vaccin pouvait être utilisé sur cette catégorie de population à l'exception des personnes "extrêmement vulnérables", notamment les personnes ayant des défenses immunitaires affaiblies ou prenant des médicaments les rendant plus vulnérables face au Covid.
Le ministre de la Santé Roberto Speranza avait annoncé dimanche cette décision sur le vaccin AstraZeneca, qui s'inscrit dans la politique d'accélération de la campagne vaccinale par le gouvernement.
Au Japon, une campagne de vaccination au ralenti
La campagne de vaccination contre le coronavirus au Japon progresse avec une extrême lenteur, plombée par une pénurie de doses de vaccins et de seringues spécifiques, ce qui souligne le défi immense auquel fait face le pays pour atteindre son objectif de vacciner tous les adultes d'ici la fin de l'année.
Trois semaines après le début des vaccinations, près de 46.500 doses seulement ont été administrées au Japon, à des membres du personnel hospitalier, selon les données arrêtées vendredi. À titre de comparaison, près de sept fois plus de doses ont été administrées en Corée du Sud, où les vaccinations ont débuté une semaine plus tard.
Au rythme actuel, il faudrait 126 ans pour vacciner l'ensemble des 126 millions d'habitants du Japon. Les livraisons de vaccins devraient toutefois s'accélérer dans les prochaines semaines.
Contrairement à de nombreux pays, le Japon requiert que les nouveaux médicaments, dont les vaccins, fassent l'objet d'essais cliniques avec des patients japonais, ce qui ralentit le processus d'homologation. Jusqu'à présent, seul le vaccin développé par Pfizer avec BioNTech a été approuvé. Les vaccins d'AstraZeneca et de Moderna, dont les tests ont été effectués, attendent d'être autorisés pour utilisation.
Le Togo, l'Éthiopie et Djibouti reçoivent leurs premières doses de vaccins
Alors que les campagnes de vaccination ont début depuis plus de deux mois en Europe, le Togo, l'Éthiopie et Djibouti ont reçu ce week-end leur premier lot de doses de vaccins. Ils les ont reçu grâce au dispositif Covax créé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour permettre aux pays les plus démunis d'avoir accès à la vaccination.
Djibouti (environ 1 million d'habitants) a reçu 24.000 doses, le Togo (8 millions d'habitants) 156.000 et l'Éthiopie (109 millions d'habitants) 2,2 millions.