
Une majorité de maires en France est favorable au maintien des élections départementales et régionales au mois de juin malgré l'épidémie due au coronavirus, montrent les résultats, publiés lundi par le ministère de l'Intérieur, d'une consultation auprès de ces élus.
Invités à dire si les conditions préconisées par le conseil scientifique leur semblaient réunies pour tenir les deux scrutins prévus les 13 et 20 juin, 56% des maires ont répondu "oui", 40% "non" et 4% n'ont pas répondu à la question posée, selon le ministère de l'Intérieur. Un débat sur le sujet, précédé d'un discours du Premier ministre Jean Castex, doit avoir lieu ce mardi à l'Assemblée nationale puis mercredi au Sénat.
"Le ministre de l'Intérieur a remis au Premier ministre des évolutions possibles des modalités de scrutin en s'inspirant directement des propositions des maires nées de cette consultation, en vue du débat parlementaire qui se tiendra le mardi 13 et mercredi 14 avril", déclare le ministère de l'Intérieur, sans préciser la nature de ces évolutions suggérées par Gérald Darmanin.
La menace du président du Sénat
Le président du Sénat, Gérard Larcher, a menacé dimanche de saisir le Conseil constitutionnel si le gouvernement demandait un nouveau report de ces élections, déjà décalées de mars à juin en raison de la crise sanitaire.
De son côté, le maire de Nice, Christian Estrosi (LR), proche d'Emmanuel Macron, avait plaidé, dimanche dans le JDD, pour un report à septembre estimant que "la seule campagne qui doit prévaloir, c'est la campagne vaccinale".
En 2020, le premier tour des élections municipales s'était tenu le 15 mars dans un contexte de pandémie. Cela s'était traduit par une abstention record, (55% au premier tour et 58% au second) et la nécessité de repousser le second tour au 28 juin, sur fond d'un large désintérêt des électeurs pour la campagne.