En plein Covid, plus de 1.800 lits d'hôpitaux fermés ou supprimés en trois mois, selon FO

Malgré la pandémie, "le résultat est le même : l'offre de soin diminue", fustige le syndicat Force Ouvrière.
Du 1er janvier au 31 mars 2021, en pleine pandémie, nous sommes parvenus à objectiver 1.800 suppressions ou fermetures de lit, a détaillé le syndicat.
"Du 1er janvier au 31 mars 2021, en pleine pandémie, nous sommes parvenus à objectiver 1.800 suppressions ou fermetures de lit", a détaillé le syndicat. (Crédits : Reuters)

Alors que la fin des restrictions liées au Covid-19 se dessine en France, dans les hôpitaux, le climat social reste tendu. "Il n'y a pas eu de changement de paradigme comme promis par Emmanuel Macron à Mulhouse", a affirmé le secrétaire général de FO-Santé Didier Birig, lors d'une conférence de presse lundi. Le syndicat Force Ouvrière a fustigé la fermeture ou la suppression de plus de 1.800 lits d'hospitalisation au premier trimestre, réclamant que le gouvernement "rompe avec une approche essentiellement financière pour regarder les besoins de la population".

"Du 1er janvier au 31 mars 2021, en pleine pandémie, nous sommes parvenus à objectiver 1.800 suppressions ou fermetures de lit", a-t-il détaillé.

Selon l'état des lieux effectué par le syndicat grâce à une consultation auprès de l'ensemble de ses membres, il manque à l'appel 19 lits en Normandie, 40 en Bretagne, 224 en Pays de la Loire... Suppressions par décision politique ou fermetures par manque de personnel, "le résultat est le même : l'offre de soin diminue", a fait valoir Didier Birig.

FO demande la création de 15.000 postes

Un constat "alarmant" qui n'est pas sans conséquence non plus pour les soignants dont "l'attractivité des métiers dépend fortement des conditions de travail", a-t-il ajouté.

Si "la première phase du Ségur (de la santé) sur les salaires, les carrières, a permis des avancées qui ne sont pas à la marge pour les agents", la question du nombre de lits et des conditions de travail doit "être remise en avant", a insisté Didier Birig, réclamant au ministère de la Santé "un groupe de travail, une conférence pour rediscuter du capacitaire".

"Nous demandons que l'on renverse l'approche politique en matière de soins, de santé. Que l'on rompe avec l'approche essentiellement financière, économique, qui prédominait jusqu'à maintenant, pour regarder les besoins de la population", a ajouté le numéro un de FO Yves Veyrier.

FO réclame l'arrêt immédiat des fermetures de lits, la réouverture de ceux nécessaires à une prise en charge de qualité, la création de 15.000 postes et "un changement radical d'orientation hospitalière".

Interrogé par l'AFP, le ministère de la Santé a indiqué que le Ségur avait prévu la possibilité d'ouvrir ou de rouvrir "4.000 lits en fonction des besoins". Une enveloppe de "50 millions d'euros" est mise à disposition des agences régionales de santé (ARS) "chaque année" pour "financer des lits lors des épisodes de pics d'activité saisonniers", a-t-on assuré. "Pour le seul hiver 2020-2021, 2.856 lits ont été ouverts, dans 249 établissements", a précisé le ministère.

L'exécutif doit faire face à une fronde grandissante de la part de certains professionnels du monde hospitalier. Les mouvements de grève se sont en effet succédé en mai, d'abord dans les services de réanimation puis chez les infirmiers-anesthésistes, les infirmiers de bloc opératoire, les techniciens de laboratoire, ou encore les diététiciens et préparateurs en pharmacie.

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Commentaires 10
à écrit le 28/09/2021 à 9:05
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Quelque soit le dirigeant, nation, entreprise, armée, il vous expliquera qu'il a raison et que si vous pensez le contraire et ne voulez pas reconnaître votre tord, vous êtes complotiste, et cela même si demain ce dirigeant fait volte-face et adopte l...

à écrit le 07/07/2021 à 12:37
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Elle est belle la macronie. Voilà le vrai coeur du problème et la démonstration que cette crise est organisée et voulue par le pouvoir en place. Dès lors, il convient d'être méfiant à l'égard du vaccin que ces mêmes personnes tentent de nous imposer,...

à écrit le 22/06/2021 à 22:37
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et pendant ce temps là, chaque lit fermé c'est un "administratif d'état ad vitam æternam" qui est embauché

à écrit le 22/06/2021 à 14:10
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Exercer un mandat politique c'est faire des choix. Pour la suite de son mandat Macron a préféré faire rentrer des centaines de milliers de grenades mutilantes et prévoit de multiplier les forces de répression, plutôt que de s'attaquer à la racine des...

à écrit le 22/06/2021 à 11:50
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On revient au monde d'avant, FO fait surface, pour ne pas se faire griller par Martinez qui a remontré ses moustaches. Le retour des gilets juanes sur les ronds points et des manifs du samedi ne sauraient tarder. On va devoir se coltiner les mêmes...

à écrit le 22/06/2021 à 11:24
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C est une tres bonne nouvelle, surtout quand on voit leur totale incompetence

à écrit le 22/06/2021 à 11:22
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Avant la Covid-19 les CHU c'est 32h par semaine si ce n'est pas moins avec un absentéisme stratosphérique et le calcul des heures supplémentaires qui n'a pas été réformé lors du passage au 35h tout simplement un scandale comme un certain temps dans l...

à écrit le 22/06/2021 à 9:33
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Guère étonnant les hopitaux sont des centres d'enrichissement bactériologique... Dire qu'il fût une époque où seul le médecin transportait des germes en déplacement itinérant chez ses patients. Désormais le médecin est un commerçant comme tan...

à écrit le 22/06/2021 à 9:01
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Le COVID en France a été un non-évènement : La preuve, ces 1800 lits fermés. Si cette pandémie avait réellement été dangereuse, on n'aurait sûrement pas fermés tous ces lits. Ce gouvernement nous prend pour des idiots dès le début

à écrit le 22/06/2021 à 8:57
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He oui !! C'est du Macron/Castex/Veran/Berger pur jus !!

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