Fonctionnaires : les syndicats décideront le 16 mai comment poursuivre la mobilisation

Les neuf syndicats (CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires, Unsa, FA-FP, CFE-CGC, CFTC) se sont félicité de la réussite des manifestations (entre 108.900 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, et 250.000 personnes, selon la CGT) et de l'unité affichée contre le projet de loi censé "moderniser" la fonction publique et qui sera examiné à partir du 13 mai à l'Assemblée. Cependant plusieurs syndicats reconnaissent à demi-mot que la mobilisation a été moins importante qu'attendu.
(Crédits : JEAN-PAUL PELISSIER)

Les syndicats de la fonction publique se verront le jeudi 16 mai pour évoquer les suites à donner à la journée de mobilisation qui a réuni jeudi entre 108.900 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, et 250.000 personnes, selon la CGT dans toute la France.

Officiellement, les neuf syndicats (CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires, Unsa, FA-FP, CFE-CGC, CFTC) se sont félicité de la réussite des manifestations et de l'unité affichée contre le projet de loi réformant la fonction publique. Mais plusieurs reconnaissent à demi-mot que la mobilisation a été moins importante qu'attendu.

"C'est tout l'objet du bilan que nous allons dresser en interne avant la réunion intersyndicale du 16 mai", a indiqué à l'AFP Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonction publique.

Elle ajoute :

"La mobilisation était un peu plus faible qu'en mai 2018, mais le nombre de rassemblements a été plus important. Notre analyse, c'est que les mobilisations qui fonctionnent sont celles qui sont focalisées sur le quotidien des agents, par exemple dans l'éducation."

Luc Farré, secrétaire général de l'UNSA, observe que la mobilisation à Paris a été meilleure qu'en mai 2018 (18.000 selon la police, contre 15.000 en mai 2018). C'était aussi l'une des rares manifestations non violentes depuis le début du quinquennat, "c'est important à souligner parce que je pense que beaucoup ont renoncé à se déplacer de crainte de violences", a-t-il indiqué à l'AFP.

"Nous avons bien l'intention de poursuivre le processus d'action pour faire bouger les lignes du projet de loi", affirme pour sa part Baptiste Talbot, secrétaire général de la CGT de la fonction publique territoriale.

En lutte contre le projet censé "moderniser" leur statut

Hier jeudi, des dizaines de milliers de fonctionnaires, appelés à la grève, ont manifesté partout en France jeudi contre le projet de loi censé "moderniser" leur statut, au menu de l'Assemblée nationale à compter du 13 mai, dans une unité syndicale clairement affichée à Paris, chose rare.

Enseignants, employés des finances publiques, personnels de la fonction publique hospitalière soutenus par des "gilets jaunes" ont manifesté, personnel des urgences en tête.

"Macron continue de faire comme si de rien n'était. On ne peut pas dire d'un côté, on ferme des services publics et de l'autre, on rapproche les gens des services publics. Ça n'a ni queue, ni tête", s'est indigné Jacky Wagner (CGT) dans la capitale alsacienne.

À Dunkerque, les douaniers étaient très majoritaires, en conflit depuis début mars avec Bercy pour obtenir des moyens et effectifs supplémentaires. Le trafic des ferries à Calais a été annulé dans la matinée, en raison d'une grève de la capitainerie levée à midi.

"Aide-soignante, métier for-midable, salaire fort-minable"

Chez les contrôleurs aériens, la grève a occasionné "des retards de 40 à 50 minutes" sur les vols intérieurs au départ des aéroports parisiens. L'aéroport de Toulouse était le plus affecté par le mouvement, selon la Direction générale de l'aviation civile, qui avait demandé aux compagnies de réduire de 30% le nombre de leurs vols court-courrier au départ de Paris-Charles de Gaulle, Orly, Lyon, Marseille et Toulouse.

Partout les slogans interpellaient sur la santé: "Plus de moyens humains Buzyn pour la santé publique", "aide-soignante, métier formidable, salaire fort minable"; l'école "Pour un service public égalitaire, non à Blanquer", ou les retraités "contre l'austérité".

Commentaires 4
à écrit le 11/05/2019 à 11:27
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Vacances scolaires en avril Ponts et grèves en Mai nouvelles grèves en juin Grandes vacances juillet et aout RTT en Septembre Congés maladie en Octobre

à écrit le 11/05/2019 à 9:39
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Et d'ici là? O voit que le syndicalisme ne va pas renaître de sitôt dans notre pays !!!

à écrit le 10/05/2019 à 23:08
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Quand on sait que les syndicats et les fédérations syndicales sont subventionnés au niveau national comme au niveau de l'UE de Bruxelles, on peut douter sur leur impartialité! C'est ce que l'on peut appeler "des syndicats jaunes' sans le gilet!

à écrit le 10/05/2019 à 13:17
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LA santé commence en effet à tomber à un niveau alarmant mais tant qu'elle peut se soigner elle-même sans problème l'oligarchie s'en tape. Inquiétant, vraiment.

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