France : le PIB chutera moins bas cette année et rebondira de plus de 7% en 2021 (Banque de France)

Alors qu'elle anticipait jusque-là un recul du produit intérieur brut (PIB) de 10,3% en 2020, "le choc du deuxième trimestre a été moins important qu'attendu" et "le rebond suggéré par les enquêtes de conjoncture sur les derniers mois est plus fort", précise la banque centrale française qui s'attend à 800.000 suppressions d'emplois cette année - mais "plus de 700.000 emplois" recréés en 2021 et 2022", prédit-elle.
L'économie française devrait se contracter de 8,7% cette année et revenir un peu plus vite que prévu à son niveau d'avant la crise, a indiqué lundi la Banque de France dans une prévision bien moins pessimiste qu'en juin.
L'économie française devrait se contracter de 8,7% cette année et revenir un peu plus vite que prévu à son niveau d'avant la crise, a indiqué lundi la Banque de France dans une prévision bien moins pessimiste qu'en juin. (Crédits : Charles Platiau)

L'économie française devrait se contracter de 8,7% cette année et revenir un peu plus vite que prévu à son niveau d'avant la crise, a indiqué lundi la Banque de France dans une prévision bien moins pessimiste qu'en juin.

Alors qu'elle anticipait jusque-là un recul du produit intérieur brut (PIB) de 10,3% en 2020, "le choc du deuxième trimestre a été moins important qu'attendu" et "le rebond suggéré par les enquêtes de conjoncture sur les derniers mois est plus fort", précise la banque centrale française dans ses dernières projections macroéconomiques.

Lire aussi : 2020, année chaotique : le PIB de la France bondira de +19% au 3e trimestre et ne reculera "que" de 9% au total, prédit l'Insee

La Banque de France prévoit un fort rebond du PIB en 2021

Cette prévision est dans la lignée de celle de l'Insee qui table sur une récession de 9% cette année, mais plus optimiste que celle du gouvernement, qui anticipe un recul du PIB de 11%, même s'il a prévu de réviser prochainement ce chiffre.

La Banque de France table ensuite sur un rebond du PIB de 7,4% en 2021, puis une croissance de 3% en 2022. L'économie retrouverait ainsi son niveau d'avant crise dès début 2022, soit un peu plus tôt que ce qu'elle anticipait jusqu'ici, c'est-à-dire mi-2022.

Un scénario sujets à des aléas tels que la tournure du Brexit

En parallèle, elle a également revu à la baisse l'impact sur l'emploi de la crise engendrée par l'épidémie de Covid-19. Si le chômage va bien grimper cette année, avec "environ 800.000" suppressions d'emplois, et un taux de chômage qui pourrait atteindre 11,1% en 2021, "plus de 700.000 emplois" seraient recréés en 2021 et 2022.

Toutefois, elle précise que ce scénario reste sujet à d'importants aléas du fait des incertitudes sur l'évolution de l'épidémie, mais aussi de l'issue des négociations sur le Brexit.

En août et septembre, la perte d'activité devrait être ramenée autour de -5% par rapport à son niveau d'avant-crise, alors que l'économie française tournait seulement aux deux tiers durant le confinement.

Lire aussi : Le confinement a coûté près de six points de croissance à la France

Les secteurs qui résisteront mieux que prévu

Selon la BdF, l'automobile, l'hébergement-restauration et le bâtiment se sont repris un peu mieux que ce qu'anticipaient les chefs d'entreprises en début d'été. De même, la consommation des ménages et l'investissement ont mieux résisté.

Elle prévoit donc une progression du PIB de 16% sur le troisième trimestre, après la chute de 13,8% au deuxième.

À la fin de l'année, la perte d'activité serait toujours entre 3,5% et 4% par rapport au niveau d'avant-crise.

"Nous rentrons dans la phase où l'activité va continuer de progresser mais plus du tout au même rythme que celui qu'on a connu au cours des derniers mois", a estimé Olivier Garnier, directeur général de la Banque de France, lors d'une conférence de presse.

Dans Le Monde, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau constate que "la reprise se passe un peu mieux que prévu", "selon un profil en aile d'oiseau".

Lire aussi : Plan de relance en France : le pari sera réussi si la croissance atteint près de 8% d'ici fin 2021, estime Le Maire

Commentaires 5
à écrit le 15/09/2020 à 6:51
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Il y a eu la formule en V, puis apres celle du W, maintenant celle de l'aile d'oiseau. La prochaine sera l'aile delta ? L'inflation va s'installer avec ses cohortes de chomeurs. Et ca vient de la bdf, a pleurer de rire.

à écrit le 15/09/2020 à 0:16
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Et le cac40 à plus de 5000 points comme si on était au mieux en stagflation mdr ... je ne veux même pas imaginer la déflation du cours quand la politique des banques centrales vont s'arrêter progressivement et que les algos vont se mettre à vendre en...

à écrit le 14/09/2020 à 15:07
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Personnellement, je me demande à quoi servent ce genre de statistiques qui changent tous les jours tellement le contexte est incertain : évolution de l'épidémie, comportement des ménages en cette période troublée, Brexit, élection amricaines, relatio...

à écrit le 14/09/2020 à 14:50
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Le PIB administré c'est l'avenir de la manipulation économique comme le nombre d'adhérent d'un parti pour s'octroyer un salaire!

à écrit le 14/09/2020 à 13:21
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Madame Irma a parlé et sera reprise par tous les experts à l'envers des médias de masse.

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