
Alors que les "gilets jaunes" se préparent à un acte XI prévu ce samedi, les économistes de l'institut des politiques publiques (IPP) ont publié une note mercredi particulièrement éclairante sur l'impact des mesures d'urgence économiques et sociales annoncées par le président de la République le 10 décembre dernier.
Seulement quelques semaines après le début du mouvement social, Emmanuel Macron avait principalement visé les salariés autour du SMIC et les retraités avec des dispositifs rapides à mettre en place. Passées en urgence à la fin de l'année dans le budget 2019, toutes ces mesures devaient servir à apaiser la colère des manifestants. Mais cette stratégie n'a visiblement pas fonctionné au regard du nombre de personnes dans les rues recensées par le ministère de l'Intérieur les samedi suivants. L'exécutif compte désormais sur la mise en oeuvre du grand débat pour calmer la gronde sur les ronds-points.
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Gain moyen de 0,8% de pouvoir d'achat
Après avoir opéré une première simulation des effets sociaux-fiscaux du budget 2019 à l'automne dernier, les experts du centre de recherches ont pris en compte les effets redistributifs des nouvelles mesures qui sont loin d'être négligeables. Au total, l'arsenal devrait entraîner un gain moyen de 0,8 % du revenu disponible en moyenne pour les ménages.
Les annonces du locataire de l'Elysée comprennent notamment l'annulation de la taxe carbone initialement prévue pour 2019, l'élargissement de l'éligibilité au chèque énergie, la revalorisation de la prime d'activité de 90 euros pour les salariés au SMIC, l'annulation de la hausse de la CSG pour les retraités ayant une pension inférieure à 2.000 euros par mois, et la défiscalisation et la désocialisation des heures supplémentaires. Le total de ces annonces devraient représenter un coût global estimé à 8,3 milliards d'euros d'après des prévisions du gouvernement. A l'Insee, les statisticiens estiment que l'impact global "serait de 0,5 point de revenu disponible brut (RDB, c'est-à-dire les revenus dont disposent les ménages après opérations de redistribution) durant le premier trimestre 2019."
Des effets différenciés
Les résultats des travaux de l'IPP rappellent que tous ces dispositifs ont des répercussions très disparates selon les ménages. L'annulation de l'augmentation de la fiscalité énergétique pour 2019 a valorisé le niveau de l'ensemble des ménages "avec des effets plus importants dans le bas de la distribution du fait de l'extension de l'éligibilité au chèque." Des disparités peuvent apparaître compte tenu des différences de moyens de transport au sein de la population. Du côté de la défiscalisation des heures supplémentaires chères à l'ancien Président de la république Nicolas Sarkozy, les principaux bénéficiaires devraient faire partie des 60% des ménages les plus aisés, avec une hausse moyenne de 0,2% du revenu disponible au sein de cette population.
Pour les retraités, l'annulation de la hausse de la CSG devrait profiter aux foyers faisant partie du milieu de la distribution avec une pension inférieure à 2.000 euros par mois. En revanche, les retraités les plus modestes,"parce que déjà sujets initialement à un taux réduit (ou à une exonération complète) de CSG, ne bénéficient pas de cette mesure."
La revalorisation de la prime d'activité devrait avoir des effets concentrés sur la première moitié de la distribution des niveaux de vie souligne l'organisation rattachée à l'école d'économie de Paris et au Crest. "Néanmoins, cette mesure n'affecte pas les premiers centiles, la bonification individuelle étant ciblée sur les individus rémunérés au moins à la moitié d'un SMIC en équivalent temps plein" expliquent les auteurs.
Les ménages aisés sont les grands gagnants du budget 2019
Outre la prise en compte des mesures d'urgence économiques et sociales, les auteurs de la note ont étudié les effets redistributifs du budget 2019. D'après les simulations opérées, "les actifs sont en moyenne gagnants, quel que soit le centile de niveau de vie (+ 2,3 % de revenu disponible en moyenne)." En revanche, les retraités situés parmi les 20% des ménages les plus aisés sont sollicités," avec une perte moyenne de 3% de leur revenu disponible".
Enfin, les ménages les plus aisés demeurent les grands gagnants du budget voté pour cette année. D'après les projections de l'organisme de recherches, les foyers rattachés aux 1% les plus aisés "voient leur revenu disponible augmenter en moyenne de 6,4 % du fait du remplacement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI)".
Baisse de l'inflation en vue
Ces gains de pouvoir d'achat seraient particulièrement soutenus par une baisse sensible de l'inflation au premier semestre 2019. D'après la dernière note de conjoncture de l'Insee publiée fin décembre, la hausse des prix de l'énergie s'est accélérée au cours du troisième trimestre 2018 avec l'augmentation massive des prix du pétrole qui a dépassé les 80 dollars par baril en septembre.
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Les économistes de l'institut de statistiques anticipent une chute de l'inflation au cours du premier semestre pour atteindre 1% en juin 2019. L'inflation des prix de l'énergie serait en perte de vitesse. En revanche, l'inflation sous-jacente (c'est à dire sans les prix de l'énergie,des produits frais et les tarifs publics) devrait augmenter d'ici juin 2019 de 1,2% sur un an.
Une croissance au ralenti
En dépit de ces mesures en faveur du porte-monnaie des Français, la croissance manque de ressorts en ce début d'année. Selon le dernier communiqué publié par le cabinet Markit ce jeudi, l'activité du secteur privé en France est tombée en janvier à son plus bas niveau depuis plus de quatre ans, en raison d'un fort repli dans le secteur des services. Les économistes restent cependant prudents sur l'impact économique lié aux mobilisations des "gilets jaunes":
"Malgré la poursuite du mouvement des gilets jaunes, il est difficile d'établir si la faiblesse des dernières données PMI reflète les perturbations liées aux manifestations ou si les prévisions d'un ralentissement économique mondial en 2019 sont déjà en train de se réaliser."
Les dernières données de Markit pour la zone euro signalent un nouveau ralentissement de la croissance en janvier, "qui affiche un niveau de plus en plus proche de la stagnation". Et la plupart des grandes institutions internationales anticipent un essoufflement de la croissance mondiale cette année.
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Il les a accusé de provoquer du chômage.... -1.1% ce trimestre.
Il les a accusé de faire fuir les touristes.... l'année 2018 a été exceptionnelle à Paris, y compris pendant les 3 derniers mois (+1%).
Il les a accusé de tuer des automobilistes en neutralisant les radars... les chiffres ne sont pas encore sortis mais seront plutôt bons selon les spécialistes.
En plus voilà qu'ils ont réussi a procurer un (tout petit) peu de pouvoir d'achat aux français.
Conclusion logique: Il faut virer la clique macronienne et mettre Drouet à l'intérieur...
:-))
je ne vois pas très bien la responsabilité du gouvernement ou de l'UE dans votre vague à l'ame.
L'humain est fort quand même, il a créé l'argent et l'économie, pour qu'au final sa création devienne ce qui le détruit le plus, l'argent a prit le dessus sur toute morale/savoir vivre.
Il faut changer de système et de mécanisme financier et il n'existe pas qu'un seul système comme Macron veut nous le faire croire.
Les vrais enjeux politiques ne sont pas la mais plutôt géopolitiques et très peu abordés.
La seule solution est cette cette taxe sur les échanges financier pour calmer la folie actuelle et financer la transition écologique.
C'est une aide financière supplémentaire que peu de personnes éligibles ont sollicitée. Après l'annonce d'Emmanuel Macron d'une revalorisation de la prime d'activité ainsi que de l'élargissement du spectre de ses bénéficiaires, on pouvait s'attendre à une très forte hausse des demandes. Or selon BFMTV, même si les Caisses d'allocations familiales enregistrent une hausse des demandes, seuls 38% des foyers éligibles à la nouvelle version de la prime d’activité l'ont sollicité. En effet sur les 1,2 million de foyers supplémentaires en droit de la toucher, il n'y a eu que 458.000 demandes d'inscription enregistrées.
Et pendant ce temps là, des Familles qui vivent a 3 avec 1200 euros ou a 5 avec 2500 euros mais les politiciens s'en foutent et ils nous prennent pour des pigeons en nous donnant des miettes. Nous ne sommes pas des personnes naïfs.
La France n'a jamais été aussi riche que maintenant et pourtant la misère continu.
Macron doit supprimer la règle des 3% du déficit imposé par l'UE.
Il y a 300.000 offres d'emplois non pourvues par an pour 3,5 millions de chômeurs (catégorie A, et environ 6 millions toutes catégories) c'est bien entendu la faute des chômeurs et pas du tout la faute de Bruxelles selon les libéraux de ce magnifique capitalisme.
La dette économique est un moyen d'asservissement des peuples. Une arnaque extraordinaire, dont nous n'avons pas conscience.
Le pouvoir d’achat a crû de 1,4% en 2018, et devrait gagner 2 % en 2019. C’est ce qu’affirme le gouvernement s’appuyant sur les chiffres de l’Insee. Pourtant les associations UFC Que Choisir et 60 millions de consommateurs réfutent cette déclaration. Pire encore, d’après les enquêtes qu’elles ont publiées chacune de leur côté, le pouvoir d’achat des ménages français stagnerait depuis dix ans.Cette différence d’interprétation tient à une question de méthodologie.
Ce que reprochent les associations au gouvernement, c’est de ne pas se référer au pouvoir d’achat “par unité de consommation” plus proche selon elles du pouvoir d’achat des Français. Cet indicateur publié par l’Insee attribue un coefficient à chaque membre du ménage et compare les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. “En moyenne, les Français n’ont pas eu de gain de pouvoir d’achat depuis dix ans”, confie à l’UFC, Guillaume Houriez, chef du département des comptes nationaux de l’institut. “Le pouvoir d’achat par unité de consommation, sur cette période, a augmenté de 0,1 % par an, alors qu’il augmentait de 1,9 % par an avant la crise de 2008”, précise-t-il.L’association 60 millions de consommateurs ajoute par ailleurs que quelque soit la méthodologie retenue, les indicateurs de l’Insee ne reflètent pas totalement la réalité du pouvoir d’achat des Français. En effet elle rappelle que ces calculs ne prennent pas en compte les dépenses liées aux logement qui ont grimpé en flèche ces dernières années. Les factures de gaz et d’électricité sont de plus en plus chères par exemple.
60 millions de consommateurs estime aussi que les “dépenses contraintes”, c’est-à-dire les coûts liés aux impôts, aux transports, aux assurances ou encore l'accès à internet “ne sont pas vraiment pris en compte par l’Insee”. En se basant sur une étude de BNP Personal, l’association affirme que ces charges contraintes “sont passées de 59 % à 61 % du revenu disponible entre 2012 et 2018”.
Pour une chronologie plus précise je vous invite à consulter le rapport du CNDP téléchargeable sur leur site et qui n'a pas été démenti par les faits.
https://www.debatpublic.fr/sites/cndp.portail/files/documents/01-rapport-missiongd_ok-1.pdf
Le gouvernement s'y est pris très tardivement pour saisir la CNDP de l'organisation jusqu'au début du débat, n'a pas mis les moyens nécessaires, et a voulu conserver le contrôle total du débat, ce qui n’est pas acceptable de la part de la CNDP de part son statut et ses missions.
Pour terminer, le gouvernement a cru malin de torpiller Jouanno en faisant fuiter son salaire (par ailleurs plus faible que celui de ses deux vices présidents....) ce qui a amené Mme Jouanno à se retirer de cette consultation, mais pas la CNDP.
La CNDP n'a pas refusé de suivre les débats pour la suite des opérations, elle n'a tout simplement pas été saisie par le gouvernement et n'a pas les pouvoir de s'autosaisir.
Les "mesures d'urgence économiques et sociales" promises par Emmanuel Macron ont changé la donne. La baisse du taux de CSG pour une partie des retraités et l'avancement au 1er janvier au lieu du 1er avril , de l'exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires (on peut rappeler que quand un salarié fait des heures supplémentaires c'est sur demande de l'employeur et non du salarié qui ne peut refuser ,conséquence son revenu fiscal de référence va augmenter et cela se traduit par la prime d'activité revue à la baisse et également une taxe d'habitation revue à la hausse quand elle était plafonnée,le bénéfice des tarifs sociaux comme la cantine ou le centre aéré etc.) vont, en effet, priver la Sécurité sociale de 2,6 milliards d'euros de recettes.Et maintenant le pire :
L'exécutif n'a pour l'heure pas précisé si l'État compenserait ce manque à gagner. « Nous commençons les travaux et la réflexion autour des conséquences à tirer de ces mesures d'urgence », a expliqué Mme Buzyn.
Sauf en lisant Le Monde, l'Insee, ou toutes les niaiseries sur Fessebouc, ce qui revient au même.
Tout ça n'est pas sérieux.
Sauf pour les geignards franchouillards.
Ce n'est pas une information c'est de la prédication, bref de l'activité de magnétiseurs et autres gourous, on est chez les fous. Lassant.
Maintenant il est évident que la seule façon de relancer une croissance c'est d'augmenter le pouvoir d'achat mais c'est contraire aux politiques néolibérales financières qui prennent à ceux qui consomment pour donner à ceux qui d'une part ont déjà beaucoup trop, d'autre part s'engraissent de subventions étatiques qui en plus ne payent pas d'impôts pour au final nous dépouillé avec la dette !