Reprise de l'activité diplomatique d'Emmanuel Macron, tendance inflationniste, augmentation du point d'indice des fonctionnaires... En raison du contexte actuel, l'Élysée envisage un budget à la hausse pour l'année 2023. Ainsi, ce « bleu budgétaire » consacré aux « pouvoirs publics » prévoit une enveloppe totale de 114,43 millions d'euros pour la présidence de la République en 2023, contre 109,18 millions en 2022 (soit une augmentation de 5,2 millions d'euros).
Reprise des déplacements diplomatiques du Président
Après deux années de pandémie marquées par un fort ralentissement des déplacements internationaux, le document publié ce mercredi indique que cette augmentation des crédits est notamment due à « la reprise » de l'activité diplomatique en 2022 et 2023, « d'autant plus importante en raison du contexte de guerre en Ukraine ».
En effet, depuis plus de six mois, Emmanuel Macron multiplie les déplacements en Ukraine, en Roumanie ou encore en Moldavie afin de concrétiser le projet de communauté politique européenne qui inclurait ces pays. Ainsi, l'activité diplomatique du Président a coûté 15 millions d'euros en 2022 et elle coûtera, selon les prévisions de l'Elysée, 16 millions d'euros en 2023.
Une inflation qui n'épargne pas l'Élysée
Ce document complémentaire au projet de budget 2023 de l'État souligne également « le contexte inflationniste et les mesures structurelles affectant les dépenses de personnel », qui « confortent la nécessité de solliciter une augmentation de la dotation de la présidence ». Le personnel de la présidence de la République, dont le plafond d'emplois est de 825 équivalents temps plein, représente « essentiellement des fonctionnaires, civils ou militaires » (78%).
Ainsi, en 2023, les dépenses liées au personnel vont représenter 65% du budget de l'Élysée avec une somme s'élevant à 73,9 millions d'euros. Par rapport au budget 2022, elles sont en hausse de 2,8 millions d'euros en raison de « l'augmentation de 3,5% du point d'indice » des fonctionnaires ayant pris effet le 1er juillet dernier ou encore de la « nouvelle politique de rémunérations des militaires » dont le premier volet est effectif depuis le 1er janvier 2021 avec la mise en œuvre de l'indemnité de mobilité géographique des militaires mobilisant 38 millions d'euros supplémentaires pour couvrir cette sujétion. Un autre volet devrait voir le jour en 2023, de quoi justifier l'augmentation du budget de l'Élysée.
(Avec AFP)