La croissance de l'activité française (PIB) ralentit, léger rebond de la consommation des ménages en septembre

Selon des données dévoilées ce vendredi par l'Insee, la croissance de l'activité économique française a ralenti au troisième trimestre, le PIB ne progressant que de 0,2% après avoir crû de 0,5% au printemps. La consommation des ménages a stagné cet été mais a rebondi en septembre.
En France, la consommation alimentaire est en recul d'1,6% sur le troisième trimestre.
En France, la consommation alimentaire est en recul d'1,6% sur le troisième trimestre. (Crédits : Reuters)

En France, au cours du troisième trimestre, le PIB n'a progressé que de 0,2%, en chute par rapport à 0,5% au deuxième trimestre. Ce ralentissement est conforme aux prévisions de l'Insee et légèrement inférieur à celles de la Banque de France (+0,25%).

Cette légère croissance a bénéficié de la progression de la production de services (+0,5%), en retrait toutefois par rapport à celle du printemps (+1%). « La production en information et communication demeure dynamique », détaille l'Insee, tandis qu'elle « décélère nettement » dans l'hébergement-restauration et les services de transport. Ces deux secteurs bénéficient pourtant traditionnellement de l'afflux de touristes au coeur de l'été et avaient profité de dépenses exceptionnelles des ménages au printemps après deux années de pandémie.

Par ailleurs, ajoute l'Insee, « la contribution du commerce extérieur est négative ce trimestre (-0,5 point, après +0,0 point aux deux trimestres précédents) », du fait d'exportations en plus faible expansion (+0,7%) que les importations (+2,2%). Le recul des exportations est particulièrement marqué dans les services (-0,4% après 3,3% au printemps).

« Le dernier hourra avant l'entrée en récession »

Le troisième trimestre « est le dernier hourra avant l'entrée en récession », tranche Maxime Darmet, économiste spécialiste de la France chez Allianz Trade, même si « les voisins de la France s'en sortent beaucoup plus mal ». La consommation des ménages, traditionnel moteur de l'économie française, a  stagné cet été, après une légère progression au deuxième trimestre (+0,3%). Dans le détail, la consommation d'énergie reste bien orientée (+0,6%) au contraire de la consommation alimentaire, en recul d'1,6% sur le trimestre. Pour Maxime Darmet, « pendant l'été, on s'est rendu compte que les choses ne s'amélioraient pas et que les prix du gaz et de l'électricité » continuaient à augmenter, ce qui a pu inciter les Français à modérer leur consommation. Elle a néanmoins rebondi de 1,2% en septembre, après un mois d'août stable (+0,1%).

Le moral des ménages a légèrement rebondi en octobre

Par ailleurs, toujours selon l'Insee, le moral des ménages en France a légèrement rebondi en octobre, mais reste en berne, après avoir touché son niveau historiquement le plus bas en septembre. Avec un rebond de trois points à 82, son niveau d'octobre reste bien en dessous de sa moyenne de longue période (100 entre janvier 1987 et décembre 2021). Le seuil de 79 points, plancher historique du moral des ménages, mesuré par l'Insee depuis 1972, a été atteint deux fois au cours des derniers mois, en juillet et septembre. Le rebond le plus marqué en octobre concerne l'opinion des ménages quant à leur situation financière future, qui reprend cinq points par rapport à septembre, en restant toutefois en dessous de sa moyenne de longue période.

(Avec AFP)

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