Le marché du travail en France est resté dynamique au troisième trimestre

L'emploi salarié dans le privé confirme sa vigueur. 89.400 emplois nets ont été créés au troisième trimestre, selon les estimations de l'Insee publiées ce mardi. L'intérim, l'apprentissage et les créations d'emplois dans le secteur tertiaire marchand contribuent à cette dynamique.
Fin septembre 2022, l'emploi dépassait même son niveau d'avant la crise sanitaire, fin 2019, de 4,3%, soit 856.800 emplois.
Fin septembre 2022, l'emploi dépassait même son niveau d'avant la crise sanitaire, fin 2019, de 4,3%, soit 856.800 emplois. (Crédits : POOL New)

Le marché du travail tricolore confirme sa robustesse. Malgré un climat économique incertain marqué par une inflation croissante, l'emploi salarié dans le secteur privé est resté dynamique au troisième trimestre en France. Sur cette période (juillet, août, septembre), il a continué de progresser de 0,4%. Ce qui représente 89.400 créations nettes d'emplois, selon une estimation provisoire publiée ce mardi 8 novembre par l'Insee.

Cette progression suit « presque » le même rythme que les deux premiers trimestres après +0,5% au deuxième (+93.000 emplois) et +0,4% au premier (+88.200), souligne l'Insee dans son communiqué. Sur un an, la hausse est de 2,2%, soit 445.000 emplois. Fin septembre 2022, l'emploi dépassait même son niveau d'avant la crise sanitaire, fin 2019, de 4,3%, soit 856.800 emplois.

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Contrats d'alternance et secteur marchand

Comment expliquer cette tendance ? « Les contrats d'alternance, et notamment d'apprentissage, continuent de nettement contribuer à cette dynamique », explique l'institut de la statistique.

Dans le détail, l'intérim repart à la hausse : +2,3% (soit +18.300 emplois) après deux trimestres consécutifs de baisse. Il est supérieur de 3,9% à son niveau d'avant crise.

En regardant les secteurs, hors intérim, l'emploi industriel augmente de 0,4% après +0,3 % au trimestre précédent. « Alors qu'il avait rattrapé son niveau d'avant-crise au deuxième trimestre 2022, il le dépasse désormais de 0,4% (soit +12.900 emplois) et se situe à son plus haut niveau depuis le premier trimestre 2015 », souligne l'Insee.

Dans la construction, l'emploi demeure quasi stable : +0,1% après une stagnation (0,0%) au trimestre précédent. Il avait toutefois nettement augmenté les deux années précédentes, si bien qu'il dépasse de 6,4% (+94.500 emplois) son niveau de fin 2019.

Dans le tertiaire marchand hors intérim, l'emploi salarié privé augmente de nouveau solidement : +0,5% après +0,8% (soit +60.400 emplois). « Ce dynamisme explique l'essentiel de la hausse totale de l'emploi salarié privé », souligne l'Insee. Dans ce secteur, l'emploi dépasse de 2,7% son niveau d'un an auparavant (soit +323.500 emplois) et de 5,2% celui d'avant-crise (soit +601.500 emplois). L'emploi dans le tertiaire non marchand augmente modérément : +0,1% après +0,4%. Mais il dépasse amplement son niveau de fin 2019 (+4,4% soit +114.100 emplois).

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(Avec AFP)

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