Le nombre de demandeurs d'emploi repart à la hausse

Le nombre de chômeurs a de nouveau légèrement augmenté au troisième trimestre (+16.400, +0,4%) pour s'établir à 3,7 millions de personnes en France entière, selon des chiffres publiés ce jeudi 25 octobre par le ministère du Travail.
Le nombre de demandeurs d'emploi, avec ou sans activité, a lui aussi augmenté de 0,4% (+22.300) à 5,963 millions.
Le nombre de demandeurs d'emploi, avec ou sans activité, a lui aussi augmenté de 0,4% (+22.300) à 5,963 millions. (Crédits : Reuters/Charles Platiau)

Le nombre de demandeurs d'emploi n'exerçant aucune activité a de nouveau progressé au troisième trimestre en France métropolitaine et l'ensemble des demandeurs tenus de rechercher un emploi (y compris ceux exerçant une activité réduite) a atteint un nouveau record, selon les données mises en ligne ce jeudi 25 octobre par le ministère du Travail et Pôle emploi. Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans aucune activité) a progressé de 0,5% le trimestre dernier pour s'établir à 3,457 millions, soit 16.300 personnes supplémentaires par rapport à fin juin. Sur un an, il s'inscrit en revanche en baisse de 1,2%.

Toutes les tranches d'âge concernées

Cette deuxième hausse trimestrielle consécutive intervient après une succession de deux baisses trimestrielles à la fin 2017 et au début 2018. En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d'inscrits à Pôle emploi tenus de rechercher un emploi a progressé de 0,4%, soit 21.700 personnes supplémentaires en un trimestre, à 5,650 millions, un nouveau pic. Sur un an, le nombre total des inscrits dans les catégories A, B et C augmente de 0,6%.

En incluant les départements d'Outre-mer, hors Mayotte, le nombre total de demandeurs d'emploi progresse également de 0,4% sur le trimestre et augmente de 0,7% sur un an. À 5,964 millions, il inscrit lui aussi un nouveau record. Au sein de la seule catégorie A, la hausse des effectifs au cours du troisième trimestre s'est manifestée dans l'ensemble des tranches d'âge, qu'il s'agisse des moins de 25 ans, avec une hausse de 0,3%, des 25-49 ans, avec une augmentation de 0,5%, ou des plus de 50 ans, avec une progression légèrement plus marquée, de 0,6%. En revanche, sur un an, le nombre d'inscrits recule chez les jeunes (-1,0%) et chez les 25-49 ans (-1,9%). Il reste cependant légèrement orienté à la hausse pour les seniors (+0,2%).

Le chômage de longue durée persiste

Le nombre de chômeurs inscrits depuis plus d'un an à Pôle emploi dans les catégories A, B et C, considérés comme des chômeurs de longue durée, s'inscrit également en hausse de 1,1% sur le trimestre, à 2,6 millions et il progresse de 6,4% sur un an. Leur proportion dans le nombre total de chômeurs est en hausse de 0,3 point sur le trimestre et augmente de 2,6 point sur un an, à 46,7%.

Globalement, les derniers indicateurs de la situation sur le marché du travail dressent un tableau contrasté. Les créations d'emploi ont marqué le pas au premier semestre en lien avec le "trou d'air" de la croissance mais les déclarations d'embauches de plus d'un mois dans le secteur privé ont atteint un nouveau record au troisième trimestre, un signe encourageant pour la deuxième partie de l'année.

Taux de chômage orienté à la baisse

Le taux de chômage calculé par l'Insee selon les critères du Bureau international du travail (BIT), qui permet les comparaisons internationales, est quant à lui orienté à la baisse depuis le printemps 2015. Au deuxième trimestre, il s'est établi à 8,7% de la population active en France métropolitaine  et à 9,1% en incluant les départements d'Outre-mer. Les chiffres de l'emploi salarié et du taux de chômage au sens du BIT pour le troisième trimestre seront publiés respectivement le 13 et le 20 novembre prochains.

L'Insee voit le taux de chômage au sens du BIT, départements d'Outre-mer compris, revenir à 8,9% de la population active à la fin de l'année, tandis que la Banque de France, plus pessimiste, l'attend à 9,1%.

Une promesse difficile pour le gouvernement

Le gouvernement a pour objectif de ramener le taux de chômage à 7% de la population active à la fin du quinquennat, notamment grâce à l'assouplissement du droit du travail, ou encore les réformes de l'apprentissage et de la formation professionnelle ainsi que l'investissement dans les compétences, avec un plan de 15 milliards d'euros.

La réforme de l'assurance chômage que les partenaires sociaux négocieront à partir du 9 novembre à la demande du gouvernement s'inscrit également dans cette optique. Les discussions ont pour objectif non seulement d'accélérer le désendettement de l'Unedic et de pénaliser les entreprises abusant des contrats courts, mais aussi de revoir les règles qui découragent le retour à l'emploi.

(Avec agences)

Commentaires 30
à écrit le 27/10/2018 à 18:10
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trop de bureaucratie, réglementations compliquées , impôts confiscatoires , découragent les initiatives entrepreneuriales ; c'est une des causes de la situation de chômage élevé dans notre pays . quel gouvernement éclairé aura le courage de faire s...

à écrit le 25/10/2018 à 21:53
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Il n’y a jamais eu autant d’offres d’embauches depuis 10ans. Et le chômage est toujours latent. Alors la question est pourquoi ces postes ne sont pas pourvu?

le 26/10/2018 à 12:31
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Tout simplement car en parallèle des embauches, il y a des licenciements, des départs à la retraite, des jeunes qui rentrent sur le marché du travail, la fin des contrats aidés, etc.

le 26/10/2018 à 12:50
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Vous avez vu la gueule des embauches? 91% sont des CDD 70% sont des CDD de moins d'un mois. Il y a même des employeurs qui im(pro)posent des CDD de moins d'une semaine, voire d'une journée. 84% ds CDD sont des ré-embauches, mais au total moin...

le 26/10/2018 à 16:38
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Les postes ne sont pas pourvu car soit il manque une compétence,soit la personne manque d’expérience , ou qu’un niveau n’est pas validé. Le facteur d’évolution des entreprises est plus rapide que l’évolution des populations, les passerelles entre s...

le 26/10/2018 à 18:13
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VOici quelques explications parfois cumulatives: - management: directif, ordurier, orienté sexe. Entreprise blacklistée ( voir Cash Investiogation) - pénéibilité du travail: TMS, fatigue extrème, stress permanent ( centre d'appels), objectifs com...

le 27/10/2018 à 7:36
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...et aussi: - non respect permanent du droit du travail - communautarisme, racisme anti blanc - incivilités - CDD à vie

le 27/10/2018 à 7:58
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Lisez donc le livre-enqête de la journaliste Ixchel Delaporte « Les raisins de la misère » où les plus grands châteaux du bordelais qui négocient au bas mot une bouteille à 1000 € prospèrent sur une pauvreté extrême de la main d'oeuvre. Les saisonni...

le 28/10/2018 à 12:25
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Je fais une «  récapitulation » La cause du chômage est du au facteur trop rapide d’évolution des entreprises par rapport aux facteurs d’évolution des populations qui sont par ailleurs divisé en plusieurs groupes ( à la carte par rapport aux filtres...

le 28/10/2018 à 20:17
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Le journal local Sud-Ouest a publié un article cette année sur le manque de main d'oeuvre pour les vendanges. Même refrain: salaire de misère, pas de logement, pas de sanitaire, pas de transport, pas d'argent pour se nourir et parfois pour se soig...

le 30/10/2018 à 15:20
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Un président n'est pas "éclairé" mais "traverse la rue..."

à écrit le 25/10/2018 à 21:45
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Cette analyse n’est pas trop parlante : Ces chiffres n’indiquent pas la réalité. Il faudrait le nombre de personnes au chômage percevant l’allocation chômage ( ressources) et par secteur sur toute la France Et le nombre d’implantation des entrepri...

à écrit le 25/10/2018 à 21:13
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Et c'est pas en augmentant les prix du gazoil et de l'essence que vous allez inciter les chômeurs à "traverser la rue" pour un emploi... Pourquoi se faire suer à se lever le matin, acheter une voiture et l'entretenir pour gagner moins en perdant tout...

le 26/10/2018 à 9:09
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Cela montre bien que lui comme beaucoup ne connaissent rien au marché du travail.

à écrit le 25/10/2018 à 20:41
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Les mesures prises et envisagées par ce gouvernement dirigé par Macron n'ont pas la moindre chance de résoudre le problème du chômage. Seule une action vigoureuse de baisse de la dépense publique ainsi que la suppression de 500.000 à un million de po...

le 26/10/2018 à 12:35
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Vous êtes le seul à souhaiter moins de prof, moins de policier et moins d'infirmières...

le 26/10/2018 à 14:57
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Cette politique a aussi amené le RU dans le cul-de-sac du brexit, qui va faire exploser le RU et possiblement relancer la guerre en Irlande du Nord. Manifestement les anglais n'ont pas aimé les résultats du traitement Thatchéro-cameronesque et l'o...

à écrit le 25/10/2018 à 19:06
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Moi j'ai fait une formation niveau 1 en programmation neuro-lingusitique. Ca marhe très bien qui m'ont avant surtout vu le prix du truc. J'ai un beau diplôme. Je l'ai mis sur mon CV. Je suis toujours inscrite à Pöle Emploi 6 mois après. Je suis...

le 26/10/2018 à 8:55
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Attention ! la PNL a fait l'objet de plusieurs signalements défavorables de la part de la MIVILIDES. ( voir Wikipedia). C'est donc logique qu'on retrouve des formations en PNL sur le site de Pole Emploi ( 270 en ce moment). Prochainement ces "forma...

à écrit le 25/10/2018 à 18:40
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On peu tout au plus appeler cela une fluctuation. Cela justifiera cependant une réforme impopulaire du chômage. Une fois la réforme signé, j'imagine bien une baisse spectaculaire par des radiations massives. Preuve que la réforme était indispensable....

à écrit le 25/10/2018 à 18:37
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Eh oui Macron ta sale politique enterre tout le monde. Mais il faut se méfier la révolution est pour bientôt.

à écrit le 25/10/2018 à 16:11
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"ou des plus de 50 ans, avec une progression légèrement plus marquée, de 0,6%". Penicaud en juin: " Avec les ordonnances sur le dialogue social et la réforme du marché du travail nous avons déjà fait sauter un verrou psychologique. Je croise ...

le 25/10/2018 à 18:10
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Vu le peu d'embauches, c'est que les entrepreneurs sont vraiment de grandes chochottes. Ce que Pénicaud n'a pas reconnu (ou pas voulu reconnaître) c'est que les employeurs n'emploient que contraints et forcés, donc à chaque fois que les gouvernem...

à écrit le 25/10/2018 à 15:24
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... ce qui laisse craindre un nouveau coup de frein sur la croissance au 3è trimestre. On ne peut même plus exclure le fait que la croissance 2018 soit à peine supérieure à 1% comme au cours du quinquennat Hollande (remarque, les mêmes causes -le mat...

le 25/10/2018 à 15:43
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La réalité ne vous dérange pas beaucoup : HOLLANDE a pris des mesures courageuses afin d'éviter la faillite de la FRANCE (5.2 % de déficit public légué par SARKOZY et consorts, lorsque l'ALLEMAGNE affichait un excédent public de 0.5 % en 2012). La c...

le 25/10/2018 à 16:55
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La réalité ne vous dérange pas beaucoup non plus... le déficit est passé entre 2009 (en pleine crise) et 2011 de 7,5% à 5,2% soit -2,3% et il était encore à 3,4% en 2016, ce qui ne fait que -1,8% sur la totalité du quinquannat Hollande malgré le mat...

à écrit le 25/10/2018 à 14:29
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On devrait leur interdire de se reproduire comme pourrai dire Sieur Macron!

à écrit le 25/10/2018 à 13:18
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Augmentation du chômage, baisse du pouvoir d'achat, explosion des inégalités attention les "experts" sont à la barre ! Heu... on pourrait nous mettre des amateurs svp ? Merci.

le 25/10/2018 à 13:45
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Le chomage fluctue en fonction des cycles économiques qui n'ont rien a voir avec les équipes dirigeantes.Hollande l'avait parfaitement démontré.

le 25/10/2018 à 13:58
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@ social traitre: "Le soutien apporté par Jean-Luc Mélenchon au gouvernement italien face à la Commission européenne à propos du budget 2019 constitue une "rupture" aux yeux du premier secrétaire du Parti socialiste français, qui s'est exprimé jeu...

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