Qui pour entourer la nouvelle Première ministre ? La composition du nouveau gouvernement, dirigé par Élisabeth Borne, sera annoncée ce vendredi après-midi, a annoncé l'Élysée, probablement par son secrétaire général Alexis Kohler, qui devrait lire sur le perron la liste des nommés. Quatre jour après la nomination de celle qui a affirmé, jeudi, sa volonté d'avoir "la meilleure équipe".
Première étape pour ce nouveau gouvernement : un Conseil des ministres qui se tiendra dès lundi. D'ici cette date, les cérémonies de passation de pouvoir se dérouleront dans les ministères entre les sortants et les nouveaux arrivants.
Pas de précipitation
"Évidemment, on n'est pas en train de traîner. Je peux vous assurer qu'on y travaille très étroitement", a déclaré jeudi Élisabeth Borne, interrogée à ce sujet par les journalistes lors de son premier déplacement, aux Mureaux (Yvelines). Pas de précipitation, a pour sa part, répondu Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat, réélu il y a près d'un mois le 24 avril, avec 58,55% des suffrages, face à Marine Le Pen, a souligné que la formation d'un gouvernement nécessitait "du temps, des échanges de fond (...) donc autant de temps qu'utile et nécessaire".
Pour faire son choix, la Première ministre s'est rendue à plusieurs reprises à l'Élysée, a consulté les ex-Premiers ministres Édouard Philippe et Bernard Cazeneuve (ex-PS), mais aussi les responsables politiques et les partenaires sociaux.
Et les missions ne manqueront pas pour ce gouvernement qui prendra place dans un contexte beaucoup plus morose que le précédent de Jean Castex. La guerre en Ukraine, l'inflation qui touche toute l'Europe, les pénuries et le coup de frein que connaît actuellement la croissance française constituent autant d'enjeux auxquels les ministres devront s'atteler rapidement.
Élisabeth Borne va d'ailleurs devoir bientôt présenter un budget rectificatif devant inclure un paquet pouvoir d'achat, et ce, au lendemain des élections législatives. La cheffe du gouvernement aura donc besoin d'une majorité à l'Assemblée pour pouvoir voter ce texte avant de présenter le nouveau projet de loi de finances pour 2023, à la rentrée, en septembre. Mais cette nouvelle enveloppe pourrait être insuffisante et d'autres mesures pourraient être nécessaires si le conflit se prolonge aux portes de l'Union européenne ou s'étend à d'autres régions.