Le taux de chômage quasi stable au premier trimestre 2022, au plus bas depuis 2008

Au lendemain de la nomination l'ancienne ministre du Travail, Elisabeth Borne, au poste de première ministre, les chiffres du taux de chômage du premier trimestre, publiés ce mardi par l'Insee, confirme la baisse engagée lors du précédent quinquennat. Le taux de chômage atteint ainsi son plus bas niveau depuis 2008.
Le taux de chômage est quasi stable au premier trimestre 2022 à 7,3% de la population active en France (hors Mayotte)
Le taux de chômage est quasi stable au premier trimestre 2022 à 7,3% de la population active en France (hors Mayotte) (Crédits : Reuters)

Les bons résultats sur le front de l'emploi se poursuivent. Selon les chiffres publiés mardi par l'Insee, le taux de chômage est quasi stable au premier trimestre 2022 à 7,3% de la population active en France (hors Mayotte). C'est son plus bas niveau depuis 2008, contre 7,4% au dernier trimestre 2021 au cours duquel il avait fortement baissé, de -0,6 point. Au premier trimestre, le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) atteint 2,2 millions de personnes, soit 18.000 de moins sur le trimestre. Le taux de chômage "est inférieur de 0,8 point à son niveau un an auparavant, et 0,9 point au-dessous de son niveau d'avant la crise sanitaire (fin 2019)", souligne l'Insee.

Si le chemin est encore long, ces résultats confortent l'ambition du président, réélu le 24 avril dernier, de parvenir à un retour du plein-emploi, visant un taux de chômage de 7%. Un objectif pour lequel il pourra s'appuyer sur sa nouvelle première ministre, nommée lundi, Elisabeth Borne. Emmanuel Macron a, en effet, fait le choix de nommer son ancienne ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion comme cheffe du gouvernement.

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Quelques ombres au tableau subsistent. Sur le trimestre, le taux de chômage des jeunes rebondit légèrement (+0,3 point à 16,3%) après avoir diminué fortement le trimestre précédent (-3,5 points). Il diminue de 0,2 point pour les 25-49 ans à 6,6% et il est quasi stable pour les 50 ans ou plus, à 5,6%.

Le "halo autour du chômage" quant à lui, c'est-à-dire les personnes sans emploi qui souhaitent travailler mais ne satisfont pas les autres critères du BIT pour être considérés comme chômeurs (chercher effectivement un emploi et être disponible pour en prendre un), il reste stable à 1,8 million de personnes. Il en va de même pour le chômage de longue durée qui reste lui aussi stable à 2,2% de la population active. Environ 700.000 chômeurs déclarent être sans emploi et en rechercher depuis au moins un an.

Le taux d'emploi des 15-64 ans en légère hausse

Autre chiffre révélé par l'Insee ce mardi : le taux d'emploi des 15-64 ans. Il augmente à nouveau de 0,2 point, à 68%. Il dépasse ainsi son plus haut niveau historique depuis que l'Insee le mesure, soit depuis 1975. Il augmente de 0,7 point pour les jeunes et atteint 34,6%, soit son plus haut niveau depuis 1991. Pour les 25-49 ans, il augmente de 0,2 point à 82,5%, également son plus haut niveau depuis début 2009. Celui des 50-64 ans est stable à 65,5%, son plus haut niveau historique.

Enfin, la part du sous-emploi - les personnes à temps partiel souhaitant travailler plus ou en chômage partiel - diminue de 0,3 point à 4,7%, le plus bas niveau depuis 1992. Quant au taux d'activité - les personnes en emploi ou au chômage - des 15-64 ans, il augmente aussi de 0,2 point à 73,4% et retrouve son plus haut niveau historique du troisième trimestre 2021.

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Le Royaume-Uni, qui publiait également ce mardi ses chiffres concernant l'emploi, affichait de meilleures performances que la France avec un taux de chômage encore en baisse. Pour les trois mois achevés en mars, il a ainsi reculé à 3,7%, contre 3,8% fin février, tombant au plus bas depuis 1974 et sous son niveau atteint juste avant la pandémie de Covid-19, a indiqué l'Office national des statistiques (ONS).

Le taux d'activité pour sa part augmente, mais reste sous son niveau pré-Covid. "Depuis le début de la pandémie, environ un demi-million de personnes se sont complètement désengagées du marché du travail", note Darren Morgan, de l'ONS.

Autre signe que le marché du travail britannique tourne à plein régime: près d'un million de personnes ont changé d'emploi entre janvier et mars, un record, et "à cause de démissions plus que de licenciements". Avec environ 1,3 million d'offres d'emploi, un record là aussi, "il y a maintenant moins de gens au chômage que d'offres d'emploi, pour la première fois depuis que ces statistiques ont démarré".

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