Toujours en hausse, l'emploi salarié privé ralenti au deuxième trimestre

L'emploi salarié privé a progressé de 0,1% au deuxième trimestre en France avec 12.200 créations nettes d'emplois. C'est bien moins que lors du premier trimestre, mais demeure à un niveau supérieur à celui un an auparavant et d'avant la crise sanitaire (fin 2019), selon l'estimation définitive de l'Insee ce jeudi.
Dans la construction, l'emploi salarié hors intérim baisse au deuxième trimestre 2023 (-0,5% soit -7.300 emplois) après une stabilité au trimestre précédent.
Dans la construction, l'emploi salarié hors intérim baisse au deuxième trimestre 2023 (-0,5% soit -7.300 emplois) après une stabilité au trimestre précédent. (Crédits : Reuters)

L'emploi salarié privé marque le pas. Bien qu'il s'agisse du dixième trimestre consécutif de hausse, cette dernière s'est avérée moins élevée au second semestre que lors du précédent. Ces six derniers mois, il n'a, en effet, augmenté que de 0.1% (+12.200 emplois) contre +0,4% (+94.100 emplois) au premier.

Au total, l'emploi salarié privé excède néanmoins toujours son niveau d'un an auparavant de 1,3% (soit +261.400 emplois) et celui d'avant la crise sanitaire (fin 2019) de 6,1% (soit +1,2 million d'emplois), selon une estimation définitive de l'Insee publiée ce jeudi 7 septembre.

De plus, par rapport à l'estimation provisoire parue début août, les créations nettes d'emploi dans le privé ont été revues à la baisse (-7.500 emplois), mais sans changer l'évolution en pourcentage.

L'intérim baisse de 0,5%

Dans le détail, l'intérim, boussole du marché de l'emploi, baisse de 0,5% (soit -4.300 emplois) après -2,5 % au trimestre précédent (soit -20.400 emplois). L'emploi intérimaire reste supérieur à son niveau d'avant la crise sanitaire (+1,5 %).

Hors intérim, l'emploi salarié privé ralentit nettement dans le tertiaire marchand : +0,2% (soit +22.100 emplois), après +0,8% au premier trimestre 2023 (soit +96.700 emplois). Il excède de 7,7% son niveau d'avant la crise sanitaire (soit +911.000 emplois). L'emploi salarié dans le tertiaire non marchand augmente de 0,1% (soit +7.400 emplois) au deuxième trimestre 2023, après +0,2% au trimestre précédent.

L'emploi salarié industriel (hors intérim) augmente de 0,2% (soit +5.600 emplois), après +0,3% au premier trimestre 2023. Après avoir rattrapé son niveau d'avant-crise au troisième trimestre 2021, il le dépasse désormais de 2% (soit 65.200 emplois nets créés depuis fin 2019). Dans la construction, l'emploi salarié hors intérim baisse au deuxième trimestre 2023 (-0,5% soit -7.300 emplois) après une stabilité au trimestre précédent. Il est presque à son niveau d'un an auparavant (-0,1 %) mais 7,4% au-dessus de son niveau de fin 2019. Dans la fonction publique, l'emploi salarié est quasi stable (+0,1%, soit +8.700 emplois). Il dépasse de 1,2% son niveau d'avant la crise sanitaire (soit +73.200 emplois).

Le plein-emploi, priorité du gouvernement

Malgré le ralentissement constaté, la progression continue de l'emploi devrait rassurer le gouvernement qui n'a de cesse de rappeler son objectif d'atteindre le plein-emploi, soit un taux de chômage autour de 5% en 2027 (contre 7,1% actuellement).

Dans un message diffusé durant l'université d'été du Medef le 28 août, Emmanuel Macron a d'ailleurs lancé un appel au patronat français disant avoir « besoin » de lui pour gagner la bataille de l'emploi et de la croissance. Le chef de l'Etat est ainsi revenu dans son discours sur la nécessité de « gagner la bataille du plein emploi » rappelant les différents chantiers en cours : le lycée professionnel et France Travail, en tête.

Lire aussiEmmanuel Macron en opération séduction auprès du patronat

Emmanuel Macron a également appelé à un « dialogue social modernisé rénové au niveau national et dans les branches et surtout au niveau de chaque entreprise ».

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 08/09/2023 à 7:30
Signaler
Bonjour, ils faut dire que les salaires sont miséreux.. souvent tres proche du smic, pour des travaux difficiles .... D'ailleurs le Bâtiments est un des exemples, 156 heures par mois pour 1200 euros et travailler jusqu'à 64 ans ... le paradis quoi...

à écrit le 07/09/2023 à 13:58
Signaler
C'est très bien; et la fonction publique?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.