Au Congrès du PCC, Xi Jinping promet plus d'ouverture et d'équité aux firmes étrangères

Alors qu'il doit se voir octroyer un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la deuxième puissance économique mondiale, Xi Jinping s'est engagé à "développer un nouveau modèle commercial et industriel" pour le géant asiatique.
Ce mercredi, en ouverture du congrès quinquennal du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping assurait : "L'ouverture nous amène le progrès, la fermeture nous ramène en arrière. La Chine ne va pas fermer ses portes au monde, mais s'ouvrir encore davantage."

L'économie chinoise "ne va pas fermer ses portes au monde" mais au contraire "s'ouvrir encore davantage", a martelé mercredi le président Xi Jinping, promettant un traitement "équitable" aux entreprises étrangères présentes en Chine.

Ce discours n'est plus tout à fait une surprise après les déclarations du président chinois à Davos, en janvier 2017. Mais surtout il y a urgence à passer de la théorie à la pratique.

Les entreprises européennes "sont lassées de ces promesses, connaissant bien cette litanie d'engagements (...) jamais matérialisés", se lamentait ainsi en septembre la Chambre de commerce de l'UE à Pékin, exhortant le régime communiste à "supplanter les mots par des actes concrets".

Pour rappel, les entreprises étrangères qui veulent s'implanter, produire et commercer en territoire chinois doivent impérativement s'associer en coentreprise avec un partenaire local, étant forcées à des transferts technologiques. Et encore, certains secteurs leur sont actuellement totalement interdits d'accès. Sans oublier la flexibilité des lois selon la région...

"Un nouveau modèle commercial et industriel"

Ce mercredi, en ouverture du congrès quinquennal du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping enfonçait le clou :

"L'ouverture nous amène le progrès, la fermeture nous ramène en arrière. La Chine ne va pas fermer ses portes au monde, mais s'ouvrir encore davantage."

Le numéro un chinois promettait également :

Le régime "protégera les droits et intérêts légitimes des investisseurs étrangers et toutes les entreprises enregistrées en Chine seront traitées sur un pied d'égalité et équitablement."

Alors qu'il doit se voir octroyer un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la deuxième puissance économique mondiale, Xi Jinping s'est engagé à "développer un nouveau modèle commercial et industriel" pour le géant asiatique.

Protectionnisme larvé

Mais Pékin reste volontiers accusé de protectionnisme larvé par ses partenaires commerciaux, Washington et Bruxelles en tête, et les entreprises étrangères opérant dans le pays déplorent toujours de graves discriminations face aux groupes locaux.

A l'automne 2013, le Premier ministre Li Keqiang avait déjà promis aux entreprises étrangères "un environnement où tous les acteurs auront un accès égal à la production, au marché et aux protections légales", mais les réformes d'ouverture qu'il prônait sont largement restées sur la touche.

| Lire : Sigmar Gabriel presse la Chine d'appliquer des règles du jeu équitables

Les entreprises chinoises freinées dans leur boulimie

A l'inverse, le régime a renforcé ses groupes étatiques, en fusionnant certains pour créer des champions nationaux et soutenant financièrement ceux en difficulté, tout en confortant le contrôle de l'Etat sur le secteur privé.

Dans le cadre de cette reprise en main, Pékin a notamment entrepris de restreindre drastiquement la frénésie d'investissements à l'étranger des grands conglomérats privés du pays --tels que Wanda, Fosun ou l'assureur Anbang--, dont l'endettement était jugé alarmant.

| LIre aussi : Le parti communiste chinois veut plus de pouvoir au sein des entreprises étrangères

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